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A part un Français, les bourreaux de l’EI restent à identifier

(Keystone-ATS) Les enquêtes se sont poursuivies mardi pour identifier les combattants du groupe Etat islamique (EI) qui ont décapité à visage découvert 18 soldats syriens, au lendemain de la mise en cause d’un jeune Français. Sur le terrain militaire, les djihadistes reculent en Syrie et en Irak.

Paris étudiait l’implication d’un second Français qui apparaîtrait sur la vidéo d’exécution diffusée dimanche, dans laquelle l’EI a également revendiqué la décapitation de l’otage américain Peter Kassig.

C’est une « possibilité », a déclaré le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. La justice française a déjà formellement confirmé la présence, parmi les bourreaux, de Maxime Hauchard, 22 ans et originaire de Normandie. Ce converti à l’islam serait « parti en Syrie en août 2013 après un séjour en Mauritanie en 2012 », selon M. Cazeneuve.

Parmi les 17 autres combattants apparaissant dans la vidéo, aucun d’entre eux n’a jusqu’à présent été formellement identifié. Certains ont un type occidental ou asiatique.

Un journal belge a fait état de la possible implication d’un Belge parti combattre dans les rangs djihadistes en octobre 2012. Mais cette information n’a pas été confirmée par les autorités.

« Voyeurisme de la barbarie »

« Le fait que les visages des exécuteurs soient reconnaissables montre clairement leurs nationalités différentes. C’est une manière d’illustrer la composition internationale du groupe », a estimé Aymenn al-Tamimi, membre du Forum Moyen-Orient et expert des groupes djihadistes. Evoquant le cas des deux Français, François Hollande a fustigé une « espèce de voyeurisme de la barbarie ».

La vidéo semble en outre montrer le Britannique surnommé « Djihadi John » par les médias britanniques, qui apparaît masqué avec, à ses pieds, la tête décapitée de Peter Kassig.

Tenter de « pardonner »

Aux Etats-Unis, les parents de Peter Kassig ont déclaré lundi vouloir tenter de « pardonner », appelant à « laisser à notre famille le temps de se recueillir, pleurer » et « porter le deuil dans la prière ».

Et en Syrie, les Kurdes combattant l’EI à Kobané ont réalisé de nouveaux progrès. Ils ont chassé les djihadistes de plusieurs immeubles du centre de la ville et saisi des armes, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

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