Commerzbank relève ses objectifs après ses chiffres semestriels

Keystone-SDA

Commerzbank, sous la menace d'un rachat par UniCredit, a relevé mercredi ses prévisions annuelles malgré un bénéfice net en baisse de 14% au deuxième trimestre, à 462 millions d'euros (à peine moins en francs), affecté par des charges de restructuration.

(Keystone-ATS) La banque au logo jaune a été poussée à relever ses objectifs annuels après avoir affiché un résultat opérationnel record sur l’ensemble du premier semestre, à 2,4 milliards, en hausse de 23% sur un an.

D’avril à juin, ce résultat a atteint 1,2 milliard, en hausse de 34% et conforme aux attentes des analystes sondés par Factset.

La seconde banque allemande a progressé entre avril à juin dans son plan de départs volontaires annoncé en début d’année et qui doit porter sur 3900 emplois, surtout en Allemagne, entraînant une charge de 493 millions d’euros au deuxième trimestre.

L’établissement veut affirmer son indépendance face à sa rivale italienne UniCredit, désormais premier actionnaire avec environ 20,2 %, devant l’État allemand (12 %), avec la possibilité de monter à près de 30% de participation, un seuil qui l’obligerait à lancer une offre de rachat.

Les produits ont augmenté de 13% sur le semestre, à 6,1 milliards, et au même rythme lors du deuxième trimestre, à 3 milliards, grâce à une forte progression du produit net de commissions, tandis que le produit net d’intérêts est resté stable malgré la baisse des taux.

La banque a par ailleurs amélioré son ratio des coûts rapportés aux produits à 56% sur le semestre, en dessous de son objectif annuel de 57%, qui a été confirmé.

Les provisions pour risques sont de leur côté restées modérées, à 176 millions d’euros au deuxième trimestre.

Commerzbank vise désormais un résultat net de 2,5 milliards après charges de restructuration en 2025, contre 2,4 milliards auparavant, soutenu par un produit net d’intérêts attendu à 8 milliards, contre 7,8 milliards initialement.

La banque a également indiqué mercredi avoir déposé une demande auprès des régulateurs pour un nouveau programme de rachat d’actions pouvant aller jusqu’à 1 milliard.