Les histoires d’A…
Les histoires d'amour... au coeur de SwissLove sur l'arteplage d'Yverdon. Un multiplex pour montrer à quel point nos a priori nous jouent des tours. Pas juste au cinéma!
Plusieurs séquences d’un film racontent les aventures de quatre couples qui se font et se défont. Pour l’instant, rien de spécial. Là où le projet est original, c’est que le visiteur participe activement au déroulement de l’histoire.
Il ne la modifie pas. Mais il se la raconte à sa façon. Dans le labyrinthe des douze salles de projection, chacun peut choisir son parcours et changer trois fois de scénario. A la fin, tous les visiteurs visionnent le même film. Un mariage.
Faites vos jeux!
Lequel de ces quatre couples va s’unir? Pietro et Francesca qui vivent ensemble depuis des années. Erika, 60 ans, et Walter, son amour de jeunesse. Lisa, l’ado rebelle, et Reto, le jeune serveur ‘trop cool’. Ou encore Agnès, la femme d’affaires genevoise et Flurin, l’agriculteur grison…
Encore une fois, le visiteur n’influence pas le scénario. Mais il choisit, consciemment ou non, de s’attacher à l’un ou l’autre personnage. Et il peut aussi parier sur le dénouement de l’histoire.
«Je souhaite que chacun compose sa propre représentation avec des images qu’il a à l’esprit avant même de visionner le film. Des préjugés, peut-être… Des désirs, sûrement», confie le scénographe Siegfried Mayer.
Coïncidence ou destin, hasard ou libre-arbitre?
«SwissLove démontre qu’il y a toujours une part de destin et une part de libre-arbitre dans la vie et dans les histoires d’amour, ajoute Sergio Cavero, responsable artistique de l’arteplage yverdonnois. Ces quatre couples sont exactement dans cette dichotomie. Et le visiteur aussi. Parce qu’en fin de compte, il fait ses propres choix, mais certains éléments lui sont imposés.»
Destin ou libre-arbitre… Une constatation surprenante: la majorité des visiteurs choisissent le même scénario. Est-ce qu’il faut conclure au conformisme ou à la manipulation des concepteurs de l’exposition?
swissinfo/Alexandra Richard
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