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La Chine s’en prend fermement au Haut commissaire de l’ONU Zeid

La Chine accuse le Haut commissaire aux droits de l'homme Zeid Raad al Hussein et son bureau de "politisation" et de déclarations "irresponsables" (archives). KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI sda-ats

(Keystone-ATS) La Chine, au contraire de la Suisse, ne rend pas hommage au travail du Haut commissaire aux droits de l’homme Zeid Raad al-Hussein qui quittera ses fonctions fin août. Mardi à Genève, elle a accusé son bureau d’avoir violé “les principes de l’ONU”.

“Ces dernières années, il y a beaucoup de choses dans le travail du Haut-commissariat que nous estimons inacceptable et insatisfaisant”, a affirmé l’ambassadeur chinois devant le Conseil des droits de l’homme. Au nom de plusieurs Etats, il a accusé l’agence onusienne de s’occuper surtout de quelques pays en développement et d'”ignorer d’importantes préoccupations dans d’autres régions”.

Mais la Chine affirme aussi que le Haut-commissariat a utilisé des indications qui n’étaient pas authentifiées, qu’il n’a pas dialogué de manière constructive avec les Etats et qu’il a violé “les principes de l’ONU”. Reproche souvent lancé, elle lui demande de mettre les droits économiques, culturels et sociaux au même rang que les droits civils et politiques.

La Chine veut que le Haut-commissariat prenne en compte la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats. Et de dénoncer encore des “pressions”, “une politisation” et des “commentaires irresponsables”.

Chine visée récemment

M. Zeid a ciblé à plusieurs reprises des Etats importants à l’ONU, notamment la politique américaine de Donald Trump. Un travail “extraordinaire”, a répété à plusieurs reprises la Suisse.

Et de son côté, la Chine a souvent été accusée de violations mais aussi d’intimidation de défenseurs des droits de l’homme qui venaient à Genève pour le Conseil des droits de l’homme. Dans son dernier discours au début de la session de l’enceinte onusienne, le Haut commissaire avait déploré lundi ces actions pour empêcher un dialogue avec les mécanismes de l’ONU.

Il a aussi dénoncé le manque d’accès au territoire de ce pays malgré les efforts de son bureau. Et a appelé également à l’amélioration des libertés des citoyens chinois.

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