La cruauté de l’Etat islamique sidère les Occidentaux
(Keystone-ATS) La décapitation très médiatisée d’un journaliste américain en Syrie par les jihadistes de l’Etat islamique (EI) a sidéré les pays Occidentaux. Les Etats-Unis et leurs alliés cherchent une riposte à l’EI et le ministre américain de la Défense devait s’exprimer en soirée.
Dans la matinée de jeudi, le Pentagone et la Maison-Blanche ont avoué un revers militaire « un peu plus tôt cet été » en Syrie. Ils ont tenté de secourir « un certain nombre d’Américains retenus en otage en Syrie » par le groupe jihadiste. L’opération a échoué, les otages n’étant pas présents là où le pensaient les renseignements américains.
C’est la première fois que les Etats-Unis rendent publique une opération de ce type sur le sol syrien depuis le début du conflit en mars 2011. Selon le quotidien « The Washington Post », plusieurs dizaines de militaires ont été engagés. Le journaliste James Foley figurait parmi les otages depuis novembre 2012.
Rançon de 120 millions
Une rançon équivalent à 120 millions de francs avait été exigée par les ravisseurs de James Foley, a déclaré un porte-parole du site d’informations américain pour lequel oeuvrait ce journaliste. Les négociations n’ayant jamais avancé, le reporter a été exécuté mardi par un homme masqué ayant l’accent anglais.
En Grande-Bretagne, Scotland Yard s’efforçait jeudi d’identifier l’homme cagoulé qui s’est présenté comme le bourreau de James Foley. La police privilégie l’hypothèse qu’il s’agirait d’un des nombreux Britanniques enrôlés par l’EI.
Le chef d’Interpol, Ronald Noble, a déclaré que l’implication probable d’un Britannique dans le meurtre de James Foley « a une nouvelle fois souligné la nécessité d’une réponse multilatérale contre la menace de terreur de combattants radicalisés transnationaux » au Moyen-Orient ».
La veille, le président Barack Obama a appelé « les gouvernements et les peuples du Moyen-Orient » à lutter contre l’Etat islamique, pour « extraire ce cancer afin qu’il ne se répande pas ». Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux cherchaient jeudi une riposte à l’EI.