La Ville de Genève affiche des comptes à l’équilibre pour 2012

(Keystone-ATS) Les comptes 2012 de la Ville de Genève présentent un léger excédent de 2,2 millions de francs, dans la ligne du budget équilibre voté par le Conseil municipal. La diminution des recettes fiscales a été compensée par d’autres revenus supérieurs aux prévisions.

Les revenus tirés des impôts sur les personnes physiques et morales ont été inférieurs de 30 millions de francs par rapport au montant budgété. « Le tassement des recettes est conjoncturel, mais aussi structurel en raison de la baisse d’impôts cantonale acceptée par les Genevois en 2009 et combattue par la municipalité », a analysé mercredi Sandrine Salerno, magistrate en charge des finances.

Les autres revenus se sont toutefois avérés supérieurs de 23,2 millions par rapport au budget. La Ville de Genève a notamment encaissé 4,2 millions dans le cadre de l’accord extrajudiciaire avec l’ex-réviseur de la Banque cantonale de Genève. En outre, les charges de personnel ont été de 4,5 millions moins importantes que prévues.

Investissements élevés

Pour la troisième année de suite, l’endettement reste inchangé à 1,41 milliard de francs. Mais la dette va augmenter de 150 millions en 2013, selon Mme Salerno, notamment à cause de la recapitalisation de la caisse d’assurance du personnel de la Ville et des Services industriels de Genève (CAP). Les intérêts de la dette ont été réduits de moitié depuis 2008, pour atteindre 29,1 millions.

Quant aux investissements, budgétés à 100 millions de francs, ils se sont finalement élevés à 152,7 millions, « un effort important de la Ville », a relevé la magistrate. Comme ils ne sont autofinancés qu’à hauteur de 50%, le niveau de la dette augmentera.

« Plus de marges »

« L’avenir est trouble », a prévenu Sandrine Salerno. Et de signaler que des discussions sont en cours avec le canton sur la suppression de la taxe professionnelle, qui ferait perdre 121 millions à la Ville, et sur un nouveau projet de modification du système de péréquation intercommunale (-130 millions).

« En 2012, la Ville a consenti à un effort conséquent de réduction des charges de 23 millions. Nous n’avons plus de marges d’amélioration et d’efficacité pour dégager des ressources », a relevé la magistrate. Sur la base des estimations fiscales actuelles et à charges constantes, la Ville prévoit un budget 2014 déficitaire de 18 millions de francs. Il sera déposé fin août.