La Ville de Genève adapte son projet de budget 2026
La Ville de Genève a dévoilé mercredi un nouveau projet de budget 2026, suite à la non-entrée en matière mi-octobre du Conseil municipal. Le déficit augmente à 69,3 millions, soit sept millions de plus, notamment à cause de la baisse des prévisions fiscales cantonales.
(Keystone-ATS) Les prévisions cantonales, revues à la baisse en octobre, font baisser les revenus fiscaux de 28 millions pour la Ville. Le Conseil d’administration (CA) a «limité» l’augmentation du déficit en proposant quelques mesures d’économies, comme indiqué dans un communiqué mercredi. La première proposition de budget affichait un déficit de 62,1 millions de francs.
L’exécutif annonce notamment vouloir réduire les frais de fonctionnement de l’administration d’environ cinq millions, tout comme certaines subventions. Il propose aussi la suspension des mécanismes salariaux des membres du personnel, ainsi que le gel de 55 postes vacants.
A l’équilibre «d’ici 2033»
«Cette situation marque la fin des résultats extraordinaires enregistrés dans les années post-Covid», constate le maire de Genève, Alfonso Gomez, dans le communiqué. Il souligne aussi «l’impact majeur» de la récente baisse d’impôts sur la situation budgétaire.
Le CA a toutefois assuré maintenir la création de postes, liée à la centaine de nouvelles places d’accueil en crèche prévues pour 2026. Il aimerait aussi conserver son plan d’investissement pour poursuivre «la rénovation du parc immobilier, la concrétisation de la transition écologique et énergique, et le soutien au sport, à la culture et aux écoles».
La Ville indique viser un retour progressif à l’équilibre budgétaire d’ici 2033 et prévient que des «mesures structurelles d’économie» devront encore être définies pour y parvenir. Le budget sera discuté à la prochaine séance du Conseil municipal, le 6 décembre.
Refus de la droite
Lors des discussions sur le premier projet de budget, le 13 octobre dernier, la majorité de droite du Conseil municipal avait refusé l’entrée en matière. «Cette décision commune traduit une préoccupation partagée face à la dégradation continue des finances de la Ville et à l’absence de volonté politique du Conseil administratif de rétablir l’équilibre budgétaire en particulier en assumant les choix nécessaires», avaient justifié le PLR, l’UDC et le MCG dans un communiqué.