
Le canton de Genève comptera 500’000 habitants cette année
(Keystone-ATS) Sauf surprise, le canton de Genève comptera 500’000 habitants d’ici au mois de décembre. En 2015, la population résidente a progressé de 8000 personnes, une des plus fortes croissances depuis les années soixante.
Actuellement, le canton de Genève recense un peu plus de 490’000 habitants. « Nous devrons dépasser le demi-million en 2016 », a indiqué mardi le conseiller d’Etat Pierre Maudet. La croissance démographique enregistrée l’an dernier est pour trois quarts le fait du solde migratoire et pour un quart due au solde naturel (naissances et décès).
L’excédent migratoire est dû à l’arrivée de ressortissants étrangers. Au bout du lac, quatre habitants sur 10 sont des étrangers, a fait remarquer Roland Rietschin, directeur de l’office cantonale de la statistique (Ocstat). L’immigration est essentiellement économique.
Le nombre de travailleurs frontaliers a également connu une forte progression en 2015. Presque 100’000 personnes sont titulaires d’un permis frontalier. Ces forces venues de l’étranger et de France voisine sont essentielles à l’économie genevoise. Elles permettent de « faire tourner la boutique », a souligné M.Maudet, chef du département de la sécurité et de l’économie.
Record de naturalisations
Si la population étrangère a augmenté l’an dernier à Genève, il en a été de même avec la population suisse, qui a progressé grâce aux naturalisations. Celles-ci n’ont jamais été aussi nombreuses, atteignant le chiffre de 6600. Ce bond s’explique par un rattrapage dû au raccourcissement des procédures.
Anticipant le durcissement des conditions de naturalisation dès 2017, Genève entend promouvoir l’acquisition du passeport à croix blanche cette année auprès des étrangers qui ne pourront plus le demander avec les nouvelles règles. Il s’agit principalement des titulaires du permis B et des internationaux, a noté M.Maudet.
Pour le magistrat, l’Etat, en faisant la promotion de la naturalisation, joue son rôle dans la perspective de l’intégration des ressortissants étrangers. Le canton entend aussi renforcer les mesures d’intégration déjà en place, notamment en finançant des cours de français pour les migrants.