Mobilisation à Madagascar après l’apparition de la peste
(Keystone-ATS) L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé l’apparition de cas de peste à Madagascar et mis en garde contre le danger qu’elle se développe rapidement dans la capitale Antananarivo. Au 16 novembre, il y avait un total de 119 cas et 40 décès, précise l’OMS, dont 2 cas dans la capitale.
Dans un communiqué vendredi soir, l’organisation indique avoir été notifiée le 4 novembre par les autorités sanitaires malgaches du développement de cette maladie dont le premier cas mortel a été enregistré dans un village le 31 août.
A Antananarivo, « il y a maintenant un risque d’un rapide développement de la maladie due à la haute densité de population dans la ville et aux faiblesses du système de santé », met en garde l’OMS.
Elle souligne que la situation est compliquée par la résistance des mouches à l’insecticide deltamethrin utilisé pour les contrôler.
Une force spéciale nationale, rassemblant divers acteurs de santé, a été constituée pour combattre la maladie avec l’aide de l’OMS et le soutien financier de la Banque Africaine de Développement.
Deux formes distinctes
La bactérie de la peste qui se développe chez les rats est véhiculée par les mouches. Chez l’homme, elle se développe sous forme bubonique et si la bactérie atteint les poumons, elle provoque une pneumonie et devient alors transmissible de personne à personne à travers la toux.
Découverte à temps, la forme bubonique se soigne avec des antibiotiques mais la forme pneumonique, une des maladies infectieuses les plus meurtrières peut être fatale en seulement 24 heures.
Sur la base des informations disponibles l’OMS « ne recommande aucune restriction aux voyages et au commerce » et demande la mise en place d’indicateurs de risques pour les zones urbaines comme Antananarivo.