Quatorze personnes touchées par la fièvre Q
(Keystone-ATS) Face à « une flambée » de fièvre Q aiguë (coxiellose) observée dans le canton de Vaud chez des humains, les autorités sanitaires ont mis en place un dispositif de surveillance. L’infection provient d’un troupeau de moutons.
Depuis avril, 14 cas de personnes atteintes de cette fièvre ont été signalés. L’origine de la contamination de douze d’entre elles a été établie en juillet. Elle est due à un troupeau de moutons hébergés en Lavaux jusqu’en mai, puis regroupé dans la région de l’Hongrin. Pour les deux autres, la source est toujours inconnue, indique mardi le canton.
Complications
« Les douze cas ont développé des complications allant au-delà de l’état grippal, nécessitant des examens plus approfondis et une surveillance médicale. Ces personnes, dont les jours ne sont pas en danger, ont été très proches du troupeau », explique à l’ats Karim Boubaker, médecin cantonal vaudois.
Des foyers de fièvre Q se déclarent régulièrement en Suisse et touchent des troupeaux de petits ruminants. Quelque 80 cas de troupeaux infectés sont dénombrés grosso modo par année en Suisse, précise de son côté Giovanni Peduto, vétérinaire cantonal.
Flambée particulière
« Avec ce troupeau, il y a eu une flambée de fièvre particulière chez des humains », remarque-t-il. En règle générale, la maladie n’est pas dangereuse pour l’homme. Dans de très rares cas, elle peut cependant causer des troubles chroniques importants.
Par précaution, les deux responsables vaudois ont décidé d’établir un dispositif de surveillance. Les médecins devront déclarer volontairement les cas présentant des complications. Concernant les animaux, une surveillance vétérinaire et des recommandations d’hygiène ont été préconisées.
Les symptômes de la fièvre Q sont proches de ceux de la grippe mais sans rhume ni maux de gorge. Il peut y avoir des complications dans 2% des cas sous forme de pneumonie ou d’hépatite. Dans 0,2% des cas, une infection chronique peut survenir.