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Quinze à 18 ans de prison ferme pour les braqueurs de Thônex

Le braquage du bureau de change Migros de Thônex commis le vendredi 26 novembre 2010 à l'heure de pointe a été extrêmement violent (archives). KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI sda-ats

(Keystone-ATS) Trois hommes impliqués dans le violent braquage d’un bureau de change à Thônex (GE) ont été condamnés à des peines allant de 15 à 18 ans de prison par la cour d’assises du Rhône à Lyon (F). Un quatrième a été acquitté.

Le verdict a été rendu dans la nuit de mercredi à jeudi à l’issue de treize heures et demie de délibérations. Trois des accusés âgés de 30, 40 et 49 ans, au lourd casier judiciaire, ont été respectivement condamnés à 15, 16 et 18 ans de réclusion criminelle. Ils ont été reconnus coupables de vol en bande organisée avec arme.

Un quatrième, âgé de 46 ans, a été acquitté pour les faits de braquage. Il a néanmoins écopé de quatre ans d’emprisonnement pour recel de voitures volées. Des peines de 20 à 25 ans de prison avaient été requises mardi à leur encontre.

Poursuivi seulement pour le vol d’une des voitures ayant servi au hold-up, un cinquième accusé, âgé de 40 ans, a été condamné à trois ans de prison ferme. L’avocat général avait requis quatre ans.

Des Kalachnikovs

Le groupe de malfaiteurs avait attaqué le bureau de change Migros à Thônex (GE) le 26 novembre 2010 en fin de journée, à l’heure de pointe. Ils sont arrivés à bord de deux voitures volées avec violence, armés notamment de Kalachnikovs et d’explosifs.

Les malfrats avaient tiré à plusieurs reprises, surpris par deux policiers sortis du poste de police situé de l’autre côté du carrefour. Ils avaient pris la fuite en abandonnant un complice sur place.

Ce dernier âgé de 30 ans avait été blessé aux bras par trois tirs de policiers. Il avait été interpellé en possession du butin estimé à 820’000 francs. Il a été condamné à quinze ans de détention. Il a reconnu les faits.

Des traces ADN

Les autres accusés contestaient formellement leur participation au braquage. Mais leurs empreintes génétiques avaient été relevées dans les deux voitures volées. « L’ADN est un élément déterminant mais pas le seul de ce dossier », avait insisté mardi à l’audience l’avocat général, évoquant un « faisceau d’indices ».

L’affaire a été jugée en France, en vertu d’une convention de coopération entre entre la Suisse et la France. Plusieurs avocats genevois ont fait le déplacement à Lyon, dont Yaël Hayat qui défendait le braqueur arrêté sur place et Robert Assaël qui représentait les policiers.

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