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Schmolz + Bickenbach veut s’emparer d’Asco Industries

Fort d'une éventuelle reprise d'Asco Industries, Schmolz + Bickenbach se profilerait comme l'un des principaux fournisseurs d'aciers spéciaux en Europe (archives). KEYSTONE/ENNIO LEANZA sda-ats

(Keystone-ATS) Schmolz + Bickenbach (S+B) veut étoffer sa production dans les aciers spéciaux. Le sidérurgiste germano-lucernois a soumis une offre de rachat sur son concurrent français Asco Industries.

Dans un communiqué diffusé lundi, S+B motive l’opération par le fait que les sites des deux sociétés représentent de bons compléments, en particulier dans l’Hexagone. Fort d’une éventuelle reprise d’Asco Industries, S+B se profilerait comme un des principaux fournisseurs d’aciers spéciaux en Europe, ajoute le groupe établi à Lucerne et dont le titre a été brièvement suspendu à la Bourse suisse en début d’après-midi.

La finalisation de la transaction, dont les détails financiers ne sont pas précisés, dépendra de diverses conditions. S+B promet des informations plus détaillées “en temps voulu”. Etablie à Hagondage, non loin de Metz, Asco Industries compte 1500 salariés et a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros (577 millions de francs).

Selon son site internet, l’entreprise du Nord de la France est contrôlée par plusieurs fonds d’investissements, à savoir Davidson Kempner, Warwick Capital Partners et EPI. Asco Industries dispose au total de cinq sites de production dans l’Hexagone.

Dépôt de bilan

Ascométal a par ailleurs demandé lundi son placement en redressement judiciaire, selon des informations obtenues par l’agence de presse afp. La procédure concerne à la fois la maison-mère et sa filiale opérationnelle Asco Industries.

En déposant son bilan, le groupe français espère que “le tribunal rendra un jugement qui sera un placement en redressement judiciaire”, a souligné le porte-parole de l’entreprise. Ascométal, ancienne filiale d’Usinor, avait déjà été placée en redressement judiciaire en mars 2014, avant d’être reprise en mai 2014 par Frank Supplisson, associé à des investisseurs français et européens, sous la houlette du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.

Pour mémoire, Schmolz + Bickenbach a renoué avec les profits et accru ses ventes après neuf mois en 2017. L’entreprise, qui emploie 8900 employés, a inscrit un bénéfice net de 19,5 millions d’euros, alors qu’elle avait essuyé une perte de 35,9 millions il y a un an. Le chiffre d’affaires a lui progressé de 14,9% à 2,02 milliards.

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