La plainte contre le CERN rejetée
La Cour européenne des droits de l'homme a rejeté vendredi la plainte d'un groupe de chercheurs visant à bloquer le démarrage du Grand collisionneur de hadrons (LHC) au CERN le 10 septembre.
Le centre de recherche s’est déclaré «très content» de cette décision.
La plainte émane de chercheurs et de personnes privées, parmi lesquelles figure le professeur de biochimie et théoricien du chaos, l’Allemand Otto Rössler. Selon les plaignants, «les collisions de particules pourraient favoriser l’apparition de micro-trous noirs. Ces derniers pourraient aspirer le monde et le faire disparaître».
Le porte-parole du CERN, James Gillies, s’est déclaré «un peu surpris» par cette plainte, car les arguments invoqués sont toujours les mêmes, a-t-il déclaré vendredi à l’ATS. «Pour nous, le LHC est tout à fait sûr».
«La création de micro-trous noirs est pour l’instant théorique. Mais si ces phénomènes existent, ils se produisent déjà dans la nature avec les rayons cosmiques». Ils seraient donc absolument inoffensifs, selon M. Gillies.
Le LHC se trouve dans un anneau souterrain de 26,7 km sous la frontière franco-genevoise. Dans un tube de vide, les scientifiques vont accélérer des paquets de protons ou d’ions de plomb et les faire s’entrechoquer à des vitesses, et donc à des énergies, jusqu’alors jamais atteintes.

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