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Là-haut sur la montagne…

Les Alpes, l'un des symboles de la Suisse. Suisse Tourisme

A Berne, le Musée alpin suisse invite les visiteurs à approcher les Alpes pour en découvrir les multiples aspects. Au-delà des clichés.

C’est l’unique musée alpin en Suisse et le plus grand du genre en Europe. Visite.

Situé dans le centre de Berne, le musée a été créé en 1905. Il se veut avant tout un lieu de rencontre pour tous ceux qui désirent mieux connaître les Alpes.

«Un amas de vilaines pierres»

Les Alpes, «un amas de vilaines pierres», comme l’a écrit Titus Blöchlinger. L’alpiniste bernois qui ajoute immédiatement: «Mais quand on s’en approche, elles nous charment par leur beauté».

Elles sont un symbole pour la Suisse. Et y occupent une place toute particulière. «Les Alpes sont omniprésentes. Beaucoup de Suisses y ont leurs racines», commente le directeur du musée Urs Kneubühl.

Les Alpes ont aussi un poids important au niveau économique. Et comme «réservoir de traditions et de cultures authentiques», ajoute le géographe.

Emotions et informations

Pour toutes ces raisons, le musée cherche à transmettre, non seulement des informations, mais aussi des émotions. Il veut inviter le visiteur à un «dialogue silencieux» avec ce monde inconnu et mystérieux.

L’objectif est également de montrer comment on vit aujourd’hui dans les Alpes et comment on pourrait y vivre demain. «Notre musée est essentiellement tourné vers le présent et le futur. Moins vers le passé», précise Urs Kneubühl.

«L’un des buts principaux est de permettre au visiteur de découvrir la vraie réalité alpine. Avec une approche authentique et non touristique», poursuit le directeur.

Grandes collections de roches

Le Musée alpin dispose d’une grande collection de cartes: des toutes premières – schématiques et linéaires – du 16e siècle, où les massifs avaient tous la même altitude, jusqu’à celle du cartographe Meyer-Weiss, établie en 1800.

Il présente aussi l’une des plus grandes collections de roches: le marbre du Val Lavizzara, au Tessin, le quartzite du Valais ou le gabbro du glacier d’Allalin, qui frappe par sa couleur verte, etc.

L’orchidée des Alpes

Un peu plus loin, on peut encore découvrir la faune et la flore des Alpes. On apprend alors que l’orchidée fleurit aussi dans nos montagnes. Les rhododendrons bien sûr et le sapin traditionnel également.

Deux prédateurs y vivent. L’aigle royal, maître du ciel, en voie d’extermination et protégé depuis 1952. Et le gypaète barbu, le plus gros rapace d’Europe, qui avait disparu à la fin du 19e siècle et a été réintroduit en 1991 dans le Parc national suisse.

Une autre salle est consacrée à la culture populaire et aux traditions. On peut y voir les ustensiles et les vêtements d’autrefois. Ou encore des instruments, comme le premier perforateur de glace en métal.

Enfin, une dernière salle évoque l’alpinisme. Elle présente essentiellement des œuvres du peintre suisse Ferdinand Hodler (1853-1918).

Il avait été chargé de dépeindre la première ascension du Cervin de 1865 pour l’exposition mondiale d’Antwerpen.

swissinfo/Elena Altenburger

Le musée a été créé en 1905 par la section bernoise du Club alpin suisse
Il reçoit 20’000 visiteurs par année
La contribution annuelle de la Ville de Berne est de 200’000 francs (jusqu’ici)

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