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La Suisse veut briller au Sommet de la Terre

Joseph Deiss a choisi l’arteplage de Neuchâtel pour présenter les enjeux du Sommet de la Terre. Keystone

La Suisse est appelée à «jouer un rôle en vue» lors du Sommet de la Terre de 2002, à Johannesburg. Le chef de la diplomatie Joseph Deiss, qui présidera les travaux préparatoires du groupe Europe - Amérique du Nord, a présenté jeudi les enjeux de la conférence sur le développement durable.

Dix ans après le premier Sommet de la Terre de Rio, les participants dresseront un bilan commun en Afrique du Sud. A une année de la conférence de Johannesburg, la Suisse se prépare activement. Elle entend jouer un rôle prépondérant dans la politique du développement durable. Un rôle actif.

Un simple résumé des débats

Au-delà du principe, le ministre des Affaires étrangères espère que les pays réunis à Johannesburg s’engagent à prendre des mesures aussi concrètes que possible. Pour Joseph Deiss, «le danger existe que le document final soit un simple résumé des débats. Sans conséquences pratiques.»

Le gouvernement a fixé ses priorités. Elles porteront sur des thèmes «chers à la Suisse»: le développement durable dans les régions de montagne, les ressources en eau douce, les changements climatiques, le développement social, la lutte contre la pauvreté et les questions commerciales.

«Le développement durable doit tenir compte à la fois de l’environnement, de l’économie et de la société», précise Pierre-Alain Rumley, directeur de l’Office fédéral du développement territorial. «Pour que la génération en place puisse satisfaire ses besoins, tout en permettant aux générations futures d’en faire de même», ajoute Joseph Deiss.

Les Etats-Unis, pas un problème

Le Conseil fédéral a accepté de présider les travaux préparatoires du groupe Europe – Amérique du Nord. Une conférence ministérielle réunira les pays de cette région les 24 et 25 septembre à Genève.

La Suisse fait donc partie du même groupe de travail que les Etats-Unis qui n’ont pas toujours fait preuve d’un enthousiasme débordant pour l’environnement. Pour Joseph Deiss, ce n’est pas un handicap. «La Suisse n’a pas à craindre que les Etats-Unis ne jouent pas le jeu, selon lui. Ils sont tout autant concernés que nous.»

Joseph Deiss a choisi l’arteplage de Neuchâtel pour présenter les enjeux du Sommet de la Terre. Pas un hasard. Expo.02 y construit actuellement le «Palais de l’équilibre», projet de la Confédération, consacré au développement durable.

Alexandra Richard

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