Si l’Europe veut la «guerre», «nous sommes prêts», lance Poutine
Le président russe Vladimir Poutine a assuré mardi ne pas souhaiter une guerre avec l'Europe, mais y être "prêt" si les Européens "le souhaitent et commencent", peu avant des consultations avec l'émissaire américain Steve Witkoff à Moscou.
(Keystone-ATS) «Nous n’avons pas l’intention de faire la guerre à l’Europe, mais si l’Europe le souhaite et commence, nous sommes prêts dès maintenant», a lancé M. Poutine aux journalistes, accusant les Européens de vouloir «empêcher» les efforts américains visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.
«Les Européens sont vexés d’avoir été écartés des négociations, mais (…) ils se sont écartés eux-mêmes, c’était leur initiative», a poursuivi le président russe. «Ils n’ont pas de programme de paix, ils sont du côté de la guerre», a-t-il ajouté, en marge d’un forum économique.
Il a appelé les dirigeants européens à renoncer à l'»illusion» qu’ils peuvent infliger une «défaite stratégique à la Russie» et à «revenir à la réalité, en se basant sur la situation sur le terrain».
Vladimir Poutine doit s’entretenir mardi en fin d’après-midi au Kremlin avec l’émissaire américain Steve Witkoff et le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, sur le plan de Washington visant à mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Ce plan, présenté par Washington il y a deux semaines, est négocié parallèlement avec les Ukrainiens.
M. Poutine a par ailleurs affirmé mardi que la Russie «élargira sa gamme de frappes contre les navires qui entrent dans les ports ukrainiens», après des attaques par Kiev de deux pétroliers liés à Moscou dans les eaux territoriales turques en mer Noire.
«Nous envisagerons des mesures de rétorsion à l’encontre des navires des pays qui aident l’Ukraine», a déclaré M. Poutine, estimant aussi que «la mesure la plus radicale consisterait à couper l’Ukraine de la mer».