Une atèle, espèce de primates en danger, est née au zoo de Bâle
(Keystone-ATS) Le groupe d’atèles du zoo de Bâle s’est agrandi. Une petite Quimba a vu le jour le 21 avril dernier. Ces primates sont grandement menacés à l’état sauvage.
Arborant la fourrure argentée caractéristique des jeunes, la gracile jeune atèle s’accroche solidement au ventre de sa maman Tequila, a communiqué mercredi le « Zolli ». Quimba attendra d’avoir atteint l’âge de quatre mois pour s’aventurer loin du ventre de sa mère et tenter les premières cabrioles qui font la réputation de son espèce.
Les atèles se déplacent par brachiation. Autrement dit, ils se servent de leurs mains comme d’un crochet qu’ils balancent alternativement vers l’avant pour se suspendre aux branches. En complément, ils utilisent leur longue queue préhensile comme une cinquième main, telle une sangle de sécurité.
Les femmes ressemblent aux mâles
Les atèles se distinguent par une autre caractéristique étonnante. Chez cette espèce, on sait d’emblée qui est le mâle et qui est la femelle. La règle est simple: la femelle est celle qui ressemble le plus à un mâle. Cela tient au fait que le clitoris des atèles femelles est hypertrophié.
Le groupe d’atèles du parc bâlois rassemble désormais cinq mâles et six femelles. A l’état sauvage, ils vivent dans la canopée des forêts tropicales d’Amérique centrale. Ils se nourrissent principalement de fruits mûrs et accessoirement de feuilles et de fleurs.
Rétrécissement de l’espace vital
Ces mammifères sont classés dans la catégorie « en danger » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Un statut dû notamment au rétrécissement de leur espace vital, mais aussi à la chasse et au commerce illégal. On trouve toutefois des zones de protection efficaces sur leur aire de répartition, parfois avec des fragments de population extrêmement réduits.