Augmentation des femmes dans les Parlements mondiaux en 2018

Le secrétaire général de l'UIP Martin Chungong et la présidente Gabriela Cuevas, souhaitent que les Etats qui ont établi des quotas de femmes dans les Parlements lancent des sanctions lorsqu'ils ne sont pas honorés dans l'application de ces dispositifs (archives). KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI sda-ats

(Keystone-ATS) Le nombre de femmes dans les Parlements a augmenté pour s’approcher de 25% en 2018, mais loin de la parité. L’Union interparlementaire (UIP) a appelé mardi à Genève les Etats à des sanctions lorsque les quotas, déjà présents dans plus de 130 pays, ne sont pas honorés.

Devant la presse, son secrétaire général Martin Chungong a salué cette amélioration après plusieurs dizaines d’élections dans le monde en 2018, à trois jours de la Journée internationale des femmes. “Nous ne pouvons faire preuve de complaisance”, a-t-il toutefois expliqué alors que l’objectif reste la parité.

De 23,4% un an auparavant, la part des femmes dans les Parlements s’est étendu de 0,9 point de pourcentage. Davantage de représentantes des minorités ont également accédé aux législatifs. Important également, environ un législatif national sur cinq est dirigé par une présidente.

Progrès en Italie

Plusieurs Etats ont largement avancé en 2018 sur la représentation des femmes dans les Parlements, notamment l’Italie. Le Rwanda, meilleur au monde sur cette question, est en recul.

Parmi les facteurs qui expliquent l’augmentation générale, M. Chungong estime que les quotas “doivent être une bonne pratique”. Dans les pays qui les ont lancés, l’augmentation du nombre de parlementaires femmes est significativement plus importante. La présidente de l’UIP et sénatrice mexicaine Gabriela Cuevas appelle les gouvernements à davantage de quotas et de systèmes électoraux qui favoriseront l’arrivée de davantage d’entre elles.

Des mécanismes d’application et des sanctions lorsque les quotas ne sont pas honorés contribuent aussi à étendre davantage le nombre de femmes parlementaires. Les systèmes électoraux à la proportionnelle ou hybrides sont aussi plus efficaces avec 26,5% de femmes contre 20% pour les systèmes de majoritaires.

Autre indication, les discussions sur le harcèlement sont également plus nombreuses. Un récent rapport de l’UIP a conclu que près de 85% parlementaires femmes interrogées ont déjà été confrontées à des violences sexistes. En Suisse, les femmes sont environ un tiers à siéger au Parlement fédéral.