Aujourd’hui en Suisse
Suisses de Suisse et du monde, bonjour,
«Comment allez-vous?». À cette question rituelle, la grande majorité des Helvètes devrait répondre «bien», si l’on en croit la dernière Enquête sur la santé des Suisses. Et pourtant, une forte minorité, surtout parmi les jeunes femmes, se sent en état de détresse psychologique et 45% des personnes ont mal au dos, ce qui résulte souvent d’un mode de vie trop sédentaire. Donc, peut mieux faire
Et puisqu’on parle de santé, je vous propose de découvrir les propositions iconoclastes du patron d’une grande caisse maladie pour faire baisser les coûts. Également au menu: une visite dans une fromagerie de l’Emmental, où un apprenti italien officie sous les ordres d’un réfugié syrien. Parce que les Suisses sont très fiers de leurs fromages, mais de moins en moins enclins à s’imposer le rude travail nécessaire à leur production.
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85% des Suisses se disent heureux, mais la population souffre quand même de certains maux. C’est ce que révèle l’Enquête suisse sur la santé, publiée vendredi. Selon l’étude, 45% des gens ont mal au dos, 36% ont un problème de santé de longue durée, 12% souffrent d’obésité et la détresse psychologique a augmenté.
Pour cette étude – septième du genre – l’Office fédéral de la statistique a questionné environ 22’000 personnes habitant en Suisse en leur demandant d’estimer leur santé et leur «état émotionnel». Il en ressort que 29% des jeunes femmes de 15 à 24 ans sont en détresse psychologique, contre 19% lors de la dernière enquête, menée en 2017. Dans la population, de façon plus générale, 18% expriment ce mal-être. Ce dernier chiffre est en hausse de 3 points.
L’enquête relève aussi que la part des fumeuses et fumeurs a significativement baissé, à 24% contre 27% en 2017. La consommation d’alcool a été divisée par deux depuis 1992 et les habitudes ont changé: les gens boivent moins, mais de plus grandes quantités en une fois.
Augmenter la franchise des plus riches à 10’000 francs: c’est une des propositions-choc du patron de la caisse maladie KPT. Comme chaque année, les Suisses se préparent à la hausse de leurs primes d’assurance maladie et certain-e-s vont changer une fois de plus de caisse. Dans ce contexte où chacun y va de ses propositions, celles de Thomas Harnischberg ont le mérite d’être claires.
«Il y a beaucoup trop d’hôpitaux en Suisse», «les parlementaires devraient renoncer à tout mandat au sein d’un acteur de la santé», «les généralistes et les pédiatres gagnent trop peu, tandis que les spécialistes gagnent trop»: le patron de la KPT ne mâche pas ses mots. Celui qui dit n’avoir «aucun problème» avec son salaire annuel de 520’000 francs prône les franchises en fonction du revenu. Selon lui, à son niveau de salaire et au-delà, une-e assuré-e pourrait payer de sa poche les 10’000 premiers francs de sa facture de santé annuelle.
S’il est opposé à la caisse unique («le monopole n’est jamais bon»), Thomas Harnischberg estime qu’il y a trop de caisses maladie. Au lieu d’une cinquantaine actuellement, huit à dix caisses suffiraient pour la Suisse selon lui. Ceci pour une meilleure efficacité et des frais administratifs plus bas.
- «Il faut réfléchir à des franchises en fonction du revenu»Lien externe – l’interview de Thomas Harnischberg dans Le Temps (abonnés)
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Les fameux fromages suisses, c’est plus une affaire de passion que de nationalité. Qui veut encore être fromager de nos jours? Un exemple dans l’Emmental où un jeune réfugié syrien forme un duo patient, méticuleux et efficace avec un apprenti italien.
Yammen, 28 ans, est en Suisse depuis 2017. Fromager par vocation, il a terminé son apprentissage en 2021 et ne rêve pas de faire autre chose. «J’ai une bonne vie ici. J’ai un travail et un logement. Cela me suffit», déclare le jeune homme qui est passé par l’enfer avant d’arriver en Suisse.
Andrea est originaire de Brescia, dans le nord de l’Italie, et a 27 ans. Au départ, il ne se destinait pas du tout à la fromagerie, mais il l’a préféré à la métallurgie, qu’il a exercée en arrivant en Suisse. Aujourd’hui, il se trouve à l’aise au contact de la nature et des animaux et apprécie ce métier qui lui offre «une perspective solide pour la vie, aussi bien ici qu’en Italie.»
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