Recentré, le groupe Ascom accroît sa rentabilité
Le groupe technologique suisse a vu son bénéfice net plus que doubler au 1er semestre 2005 à 50,6 millions de francs, contre 22,4 millions l'an dernier.
Ce résultat intervient après que la compagnie a décidé de recentrer ses activités sur deux secteurs.
«Ascom a franchi des étapes importantes dans le recentrage sur l’activité mission-critical communication (solutions de communication personnalisées et applications dans le domaine de la sécurité)», écrit le groupe dans un communiqué diffusé mardi en prélude à une conférence de presse à Zurich.
En 2005, le groupe a en effet décidé de se concentrer sur deux divisions: l’une produisant des instruments tels que pagers pour hôpitaux, l’autre des systèmes d’alarmes pour trains et centrales électriques.
Politique de désinvestissement
Début août, le groupe bernois actif dans les technologies de télécommunications a cédé Network Integration Suisse à Sunrise. Il a également signé un accord pour la cession de Transport Revenue à Affiliated Computer Services (ACS).
Dans le cadre de son recentrage, Ascom a atteint des «objectifs importants et boucle avec succès le premier semestre 2005», estime encore le groupe. Le bénéfice dépasse les prévisions des analystes. Il atteint 50,6 millions de francs contre 22,4 millions sur la même période de 2004.
Le résultat inclut toutefois le produit des activités abandonnées. Corrigé de ce facteur, le bénéfice s’inscrit à 22,1 millions de francs, contre 13,8 millions un an plus tôt.
Chiffre d’affaires en baisse
En revanche, le résultat opérationnel dans le secteur Security Solutions ne répond pas aux attentes, reconnaît Ascom.
Sur l’ensemble, le chiffre d’affaires consolidé diminue à 513,6 millions de francs au premier semestre 2005, contre 596 millions il y a un an. Sur ce montant, 326,8 millions proviennent des activités maintenues et 186,8 millions des activités abandonnées.
Sur l’ensemble de l’exercice, Ascom s’attend à un bénéfice net supérieur aux 47 millions réalisés au titre de l’année 2004. Et ce, sans tenir compte d’éventuels produits extraordinaires liés à la vente de ses activités Transport revenue.
La division Wireless solutions devrait dégager un chiffre d’affaires en hausse de 4% à 5% et une marge opérationnelle (Ebit) de 9% à 11%. Dans la division Security solutions, le chiffre d’affaires devrait reculer et le résultat opérationnel être tout juste équilibré.
Réponse aux actionnaires
Ascom indique par ailleurs analyser la demande de ses deux gros actionnaires Sterling et Swissfirst Bank. Ces derniers, qui affirment à eux deux détenir 13,4% du capital du groupe, veulent soumettre un programme de rachat d’actions à une assemblée générale extraordinaire le 14 octobre au plus tard.
Les deux actionnaires, qui ont fait part de leur intention vendredi dernier, estiment la société surcapitalisée. Ascom communiquera sa réponse «dans les meilleurs délais», selon le communiqué.
Par ailleurs, aucune acquisition majeure n’est envisagée dans les 18 mois à venir, précise le groupe. Ascom cherche toujours à vendre ses activités Network integration (intégration de systèmes) en Italie, Payphones, Manufacturing France, Powerline communications et Real estate. Il n’a encore trouvé aucun repreneur.
swissinfo et les agences
Ascom a réalisé un bénéfice net de 50,6 millions de francs au 1er semestre 2005, contre 22,4 millions il y a un an.
Au niveau opérationnel, le bénéfice (EBIT) s’est inscrit à 50,3 millions, contre 29,8 millions durant la même période de 2004.
Le chiffre d’affaires consolidé s’établit à 513 millions de francs, en baisse par rapport à l’année dernière (596 millions).
– Ascom est revenu dans les chiffres noirs en 2004.
– En 2005, le groupe a décidé de se concentrer sur deux divisions: l’une produit des instruments tels que pagers pour hôpitaux, l’autre des systèmes d’alarmes pour trains et centrales électriques.
– En août, il a cédé Network Integration Suisse à Sunrise et a signé un accord pour la cession de Transport Revenue à Affiliated Computer Services.
– Actuellement, Ascom emploie 2800 collaborateurs, contre plus de 3700 en début d’année et 18’000 dans les années nonante.
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