Federer battu en deux sets par Raonic
(Keystone-ATS) Roger Federer devra patienter avant de glaner un 89e titre sur l’ATP Tour. Le no 3 mondial s’est incliné 6-4 6-4 face au Canadien Milos Raonic (ATP 14) en finale à Brisbane.
Tenant du trophée dans le Queensland, le Bâlois a manqué son affaire dans cette finale, sa 136e sur le circuit principal. Peut-être encore diminué par le refroidissement qui a perturbé son début de semaine, il a manqué singulièrement de « punch ». Symbole de son agacement et de son impuissance, il lâchait sa raquette de dépit après avoir commis une faute directe de revers dans le deuxième jeu de la seconde manche, avant de mettre ses mains sur ses hanches…
Vainqueur de neuf des dix précédents duels livrés face à Milos Raonic, Roger Federer n’a jamais trouvé le bon rythme dans une finale disputée avec le toit fermé. Il ne s’est procuré qu’une seule balle de break, dans le quatrième jeu du deuxième set, alors que son adversaire venait de faire appel au soigneur pour une douleur à la jambe droite et avait commis jusque-là trois double fautes dans ce jeu. Le Bâlois commettait alors une faute directe en revers, alors qu’il pouvait encore espérer renverser la vapeur.
Roger Federer a également manqué cruellement d’efficacité sur les points importants dimanche dans la Pat Rafter Arena. Il offrait ainsi le premier break de la partie à Milos Raonic dans le neuvième jeu de la manche initiale, enchaînant une double faute et une faute de coup droit sur les deux derniers points de ce jeu. Et c’est un nouveau coup droit manqué qui offrait une balle de break au Canadien dans le septième jeu du deuxième set.
Milos Raonic, qui signait alors le break décisif en poussant son adversaire à la faute sur une attaque de coup droit, conservait sans trembler cet avantage pour cueillir le huitième titre de sa carrière. Le Canadien n’était pourtant pas injouable dimanche: il n’a passé que 56% de ses premières balles de service et n’a armé « que » 6 aces (7 pour Roger Federer), pour 6 double fautes. Ces statistiques n’auraient sans doute pas suffi face au « vrai » Roger Federer, qui n’avait plus perdu de finale face à un autre joueur que Novak Djokovic depuis le mois d’août 2014…