Le PDC propose à l’UDC un 2e siège au gouvernement sous condition
(Keystone-ATS) Le chef du groupe PDC aux chambres fédérales Filippo Lombardi propose d’accorder à l’UDC un deuxième siège au Conseil fédéral. Il met toutefois des conditions et attend du plus grand parti de Suisse « une plus grande propension au consensus ».
« Compte tenu des possibilités de gouverner en Suisse, j’espère que l’UDC pourra à nouveau avoir un deuxième conseiller fédéral », déclare le conseiller aux Etats tessinois dans une interview diffusée mercredi par la « Neue Zuercher Zeitung ». Mais le parti doit décider s’il veut continuer à mener une politique d’opposition ou s’il veut assumer la responsabilité d’un gouvernement collégial, lance-t-il.
La concordance suppose une volonté de réaliser quelque chose ensemble pour le pays, explique M. Lombardi. Dans son rôle d’opposition, l’UDC peut, certes, « gagner facilement dans les urnes », mais, « dans ce cas, la concordance ne peut plus être définie arithmétiquement ».
Accords bilatéraux
Si l’UDC vise un tournant radical comme la résiliation des accords bilatéraux avec l’Union européenne (UE), la Suisse se retrouverait sur une voie solitaire. « Dans les rapports entre la Suisse et l’étranger, il y a des intérêts nationaux primordiaux, qui ne peuvent pas être sacrifiés pour des calculs politiques partisans ». Et les accords bilatéraux en font partie, note le démocrate-chrétien.
M. Lombardi espère que « la polarisation de la politique » puisse être atténuée, car en fin de compte, ce qui est important est, qui possède combien de sièges au Conseil fédéral. Le parti socialiste et les Verts’libéraux ont récemment relancé la discussion, en laissant entendre qu’ils pourraient attribuer l’un des deux sièges du PLR à l’UDC.
Il est clairement compréhensible que le PBD ait intensifié sa coopération avec le PDC dans le dessein de défendre le siège de sa conseillère fédérale, Eveline Widmer-Schlumpf, estime M. Lombardi. Une union avec le PBD ne doit cependant pas se faire pour régler la répartition des sièges de l’exécutif fédéral, mais pour un centre plus fort, ajoute-il.