Grèce: ouverture du procès de militants anarchistes
(Keystone-ATS) Le procès de quatre anarchistes grecs soupçonnés d’avoir expédié des colis piégés à des ambassades, dont celle de Suisse à Athènes, et à des dirigeants étrangers s’est ouvert mercredi. Il a débuté deux jours après que trois des accusés ont tenté de s’évader.
Les inculpés, âgés de 23 à 32 ans, sont accusés de faire partie du groupe « Conjuration des cellules de feu », auteur de divers attentats depuis 2008. Le procès a lieu dans une salle de la prison de haute sécurité Korydallos près d’Athènes.
Lundi, trois des inculpés ont voulu s’évader de cette prison en compagnie d’un parrain de la pègre grecque et de deux autres militants d’extrême gauche également en attente de procès.
Autres violences récentes
Les six ont brandi un pistolet et des couteaux de cuisine pour s’assurer de trois gardiens aux heures de visite avant d’abandonner finalement leur tentative. Le groupe anarchiste dont les accusés font partie a clamé sa solidarité avec des groupes de la même mouvance en Italie et aux Pays-Bas.
La « Conjuration des cellules de feu » a envoyé en novembre 2010 une série de lettres ou de colis piégés à des ambassades étrangères en Grèce et à trois dirigeants étrangers – le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil italien de l’époque, Silvio Berlusconi.
Ministre grec visé
Au total 14 colis piégés avaient été expédiés à des ambassades à Athènes, dont celle de Suisse. Le paquet destiné à l’ambassade suisse avait explosé sans faire de victime.
En juillet, sept autres membres du même réseau anarcho-révolutionnnaire grec ont été condamnés à de lourdes peines de prison, deux d’entre eux écopant de 37 ans.
Quelques heures avant l’ouverture du procès mercredi, un engin incendiaire placé près du domicile privé du ministre de la Justice Miltiadis Papaioannou au centre d’Athènes, a pris feu, causant de légers dégâts sans faire de blessés.