Le MERS tue une sixième personne en Corée du Sud
(Keystone-ATS) Des responsables sud-coréens ont fait état lundi de 23 nouveaux cas de syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), ce qui porte à 87 le nombre de cas diagnostiqués dans le pays. Le coronavirus, pour lequel il n’existe pas de remède, a également fait un sixième mort.
L’épidémie de MERS en Corée du Sud, dont la première évocation remonte au 20 mai, est la plus importante en dehors du Moyen-Orient. Sa propagation alimente les craintes du grand public et suscite des interrogations sur les premières réponses apportées par le gouvernement au virus.
Ce dernier est accusé d’avoir réagi de façon inefficace au départ, ce qui a permis à une personne rentrée d’Arabie saoudite d’infecter plus de la moitié des patients répertoriés.
Accusé de manque de transparence, l’exécutif a finalement cédé à la pression de l’opinion publique en identifiant pour la première fois dimanche les 24 établissements hospitaliers où des infections ont été signalées et des patients atteints du MERS se sont rendus.
2300 personnes en quarantaine
Il a déclaré que les quelque 2300 personnes placées en quarantaine dans le pays, la plupart à leur domicile, seraient surveillées via leur téléphone portable afin d’éviter toute propagation de l’épidémie. A la fin du mois dernier, un homme placé en quarantaine a voyagé à Hong Kong puis en Chine continentale, où il a été contrôlé positif au MERS.
Le dernier décès en date concerne un octogénaire diagnostiqué à Daejeon, à 140 km au sud de Séoul, mort à l’hôpital lundi, ont indiqué les autorités locales. Parmi les 23 nouvelles contaminations, 17 sont survenues au centre médical Samsung de Séoul, l’un des plus grands établissements hospitaliers du pays où 900 personnes ont été placées sous observation.
Le MERS a pour la première fois été identifié chez les humains en 2012. Il est causé par un coronavirus de la même famille que celui qui a déclenché le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui a tué 800 personnes dans le monde en 2002 et 2003.
Le MERS tue plus que le SRAS, mais est moins contagieux. Son taux de mortalité est de 38%, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il n’existe ni vaccin ni traitement pour lutter contre la maladie.
Les nouveaux cas de MERS en Corée du Sud portent le total de cas répertoriés dans le monde à 1231, selon les chiffres fournis par l’OMS, dont 444 ont été mortels.