Affaire Hildebrand: Christoph Blocher défend Micheline Calmy-Rey
(Keystone-ATS) Christoph Blocher soutient l’action menée par Micheline Calmy-Rey dans l’affaire Hildebrand. Les critiques contre la présidente de la Confédération d’alors « ne sont que des détails », indique le conseiller national dans une interview diffusée par le « Tagesanzeiger » de mardi.
Il est facile de s’en prendre à un conseiller fédéral, qui n’est plus en fonction, s’indigne l’UDC zurichois. Les commissions de gestion du Parlement ont limité leur mission depuis le début « parce qu’elles ne voulaient pas se poser les questions qui dérangent », affirme-t-il.
L’ex-ministre de justice estime qu’il aurait fallu ouvrir une enquête pénale depuis longtemps à l’encontre de l’ancien président de la Banque nationale suisse (BNS), Philipp Hildebrand. Son comportement et celui de l’institut monétaire n’ont même pas été analysés par les commissions, s’offusque M. Blocher.
Au lieu de cela, les parlementaires se sont inquiétés de savoir si le Conseil fédéral et l’administration ont agi correctement, poursuit-il. « C’est potentiellement une question intéressante, mais c’est un numéro de cirque », selon lui.
Achat de devises
Les commissions de gestion des chambres fédérales ont enquêté sur les événements qui ont conduit Philipp Hildebrand à démissionner le 9 janvier 2012. L’ex-président de la BNS est tombé pour un achat de devises controversé imputé à sa femme lors de l’arrimage du franc suisse à l’euro.
Informée le 5 janvier 2012 par Christoph Blocher de l’existence de soupçons concernant des opérations financières, Micheline Calmy-Rey s’est emparé du dossier. Or, « la compétence de vérifier les transactions bancaires du président de la BNS incombait clairement à la BNS », ont écrit lundi les commissions.
Les actions du Conseil fédéral « ne reposaient sur aucune base légale », poursuivent les parlementaires, ce qu’a immédiatement contesté Mme Calmy-Rey.
L’enquête ouverte contre Christoph Blocher pour violation du secret bancaire est toujours en suspens. Le Tribunal supérieur de Zurich doit statuer en début de semaine prochaine sur une perquisition menée au domicile du tribun zurichois, contestée par l’ancien conseiller fédéral.