Arabie: croissance de 7,6% en 2022 grâce au pétrole
(Keystone-ATS) Le Fonds monétaire international (FMI) a maintenu mercredi ses prévisions de croissance pour l’Arabie saoudite avec 7,6% en 2022, soit plus du double de l’année passée à 3,2%, notamment grâce à un pétrole cher.
Ryad a lancé un programme de réformes à l’horizon 2030 censé réduire la dépendance du royaume du Golfe à l’or noir qui a déjà un impact positif: de plus en plus de Saoudiens ont rejoint de son fait le marché du travail, selon le FMI.
L’organisation internationale salue « une croissance solide, une inflation maîtrisée et un secteur financier résilient ».
« La croissance globale s’est maintenue en 2021 à 3,2% notamment grâce à un rebond du secteur non pétrolier, soutenu par un taux d’emploi en hausse des Saoudiens –notamment des femmes– et devrait augmenter sensiblement à 7,6% en 2022 », note l’institution dans son rapport.
Inflation maîtrisée
Alors que partout dans le monde, l’inflation atteint des niveaux parfois inégalés, l’Arabie saoudite devrait réussir à la faire baisser à 2,8% en 2022, contre 3,1% en 2021.
« L’augmentation du prix du pétrole et la hausse de la production des hydrocarbures a permis d’enregistrer un surplus de 5,3% du PIB », note le FMI, alors que le baril s’échange toujours autour de 100 dollars, un prix gonflé par l’invasion russe de l’Ukraine et la reprise d’activité post-Covid.
Dimanche, le géant pétrolier Aramco, principale source de revenus de l’Etat saoudien, avait annoncé un bénéfice net record de 48,4 milliards de dollars (45,8 milliards de francs) au deuxième trimestre, soit une hausse de 90% en glissement annuel.
Début août, l’Arabie saoudite avait annoncé un rare excédent budgétaire au deuxième trimestre 2022, alors que la plus grande économie arabe n’avait pas réussi à équilibrer ses comptes depuis la déroute des prix du pétrole de 2014.
Le royaume saoudien cherche à ouvrir et à diversifier son économie très dépendante du pétrole, en particulier depuis la nomination de Mohammed ben Salmane en tant que prince héritier en 2017, devenu depuis dirigeant de facto.