Fusillade dans une école à Rio: treize morts et 11 blessés
(Keystone-ATS) Un jeune homme a ouvert le feu jeudi dans son ancienne école de la zone ouest de Rio, tuant 12 élèves et en blessant 11 autres, certains grièvement, avant de se donner la mort en se tirant une balle dans la tête. Cette tragédie est sans précédent au Brésil.
En Amérique latine, seule l’Argentine avait connu un drame similaire, le 28 septembre 2004. Un élève de 15 ans avait tué trois de ses camarades de classe et en avait blessé cinq autres avec une arme de guerre à Carmen de Patagones (30’000 habitants), à 920 km au sud de Buenos Aires.
La présidente brésilienne Dilma Rousseff s’est déclarée « choquée et consternée ». Dans une brève allocution télévisée, elle a déploré que « des enfants innocents aient perdu leur vie et leur avenir », sans réussir à contenir ses larmes.
« C’est une tragédie sans précédent au Brésil », a souligné le ministre brésilien de l’Education Fernando Haddad, de Porto Alegre (sud).
Panique
Le tireur, Wellington Menezes de Oliveira, un ancien élève de l’école âgé de 24 ans, a fait irruption dans l’établissement à l’ouverture des classes vers 08h00 (10h00 en Suisse) en faisant croire qu’il était convoqué pour une conférence avec les élèves, selon les témoignages des employés.
Arrivé au 3e étage, il a ouvert le feu, tuant 12 élèves – 10 fillettes et deux garçons, tous âgés entre 12 et 14 ans -, et en blessant onze autres, selon le dernier bilan annoncé par la police. Un des deux garçons, âgé de 13 ans, est décédé peu après son arrivée à l’hôpital.
Blessé à la jambe par un policier, le tireur s’est ensuite « donné la mort en se tirant une balle dans la tête », selon le commandant du 14e bataillon de Bangu, le colonel Djalma Beltrame.
« J’ai entendu les coups de feu mais je n’ai rien vu. J’étais au troisième étage et une camarade nous a dit en criant d’aller à l’auditorium » au quatrième, a raconté nerveusement Pamela 13 ans, qui a perdu son amie Larissa.
« Nous avons bloqué les portes de l’auditorium, comme nous le disaient les professeurs. Nous étions complètement paniqués mais on s’est tenus tranquilles jusqu’à l’arrivée de la police », raconte-t-elle.