Des perspectives suisses en 10 langues

L’AfD renonce à son idée de fichage des journalistes allemands

Le porte-parole de l'AfD Christian Lüth, entouré par les têtes de liste du parti aux élections de septembre, Alice Weidel et Alexander Gauland (archives). Keystone/EPA/FELIPE TRUEBA sda-ats

(Keystone-ATS) L’Alternative pour l’Allemagne (AfD) a renoncé samedi à son projet controversé de fichage des journalistes. En vue de son congrès, le parti d’extrême droite voulait récolter notamment des données sur l’origine ethnique et les convictions personnelles des journalistes.

Les formulaires d’inscription imaginés par la formation populiste en prévision de son congrès du 2 décembre avait provoqué la colère de l’organisation professionnelle de la presse allemande et l’ouverture d’une enquête par le bureau de protection des données.

L’affaire a été dévoilée vendredi par le Stuttgarter Zeitung. L’AfD a refusé de répondre aux questions sur ce sujet et son porte-parole Christian Lüth s’est contenté d’un message sur Twitter : “Version test supprimée. Dès maintenant les journalistes peuvent utiliser le formulaire officiel d’inscription sur notre site”.

Dans la première version du processus d’accréditation, il était demandé aux journalistes de fournir des “données particulières” comme leur race, leur origine ethnique, leurs opinions politiques, leurs convictions religieuses et philosophiques, leur appartenance syndicale, leur état de santé et leur orientation sexuelle.

Les “données spéciales” sont couvertes par la loi allemande sur la protection des données. Aucun autre parti ne sollicite des informations personnelles de cette nature.

L’AfD, qui dénonce une “islamisation de l’Europe”, accuse les grands organes de presse de diffuser de fausses informations. Le parti est arrivée en troisième position des élections législatives du 24 septembre au Bundestag.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision