L’ONU veut abolir l' »institution guerre »
(Keystone-ATS) Le service d’information de l’ONU et plusieurs ONG ont invité jeudi à New York à discuter des moyens de faire disparaître l’institution de la guerre. Le représentant suisse aux Nations unies Paul Seger a ouvert le débat, soulignant l’importance des femmes dans l’avancée de la paix.
M. Seger a qualifié la manifestation d’un des « rares moments où nous faisons ce que nous devrions faire chaque jour à l’ONU: réfléchir sur la prévention et l’abolition de la guerre ».
L’ambassadeur suisse a rappelé que la Charte des Nations Unies commençait par ces mots: « Nous, peuples des Nations Unies, sommes résolus à préserver les générations futures du fléau de la guerre ».
Il s’est dit convaincu que le monde connaîtrait plus de paix si davantage de femmes jouaient un rôle dans les négociations de paix et occupaient des positions dirigeantes.
Il n’y a pas que les « rêveurs » – comme dans la chanson de John Lennon « Imagine » – qui souhaitent la paix, a poursuivi Paul Seger. Et d’évoquer le pacte Briand-Kellog, signé en 1928 par lequel 63 pays « condamnent le recours à la guerre pour le règlement des différends internationaux et y renoncent en tant qu’instrument de politique nationale dans leurs relations mutuelles ».
« Un pas vers la fin des guerres »
M. Seger a encore appelé à une campagne mondiale pour la ratification d’un amendement qui définirait clairement l’agression comme un crime tombant sous la juridiction de la Cour pénale internationale (CPI).
Il a également demandé aux pays membres de l’ONU de se joindre au Traité sur le commerce international des armes conventionnelles, signé lundi par une soixantaine de pays, dont la Suisse.
Trop tard et trop dur
La militarisation atteint le moindre recoin du village global, commente la division de l’information de l’ONU. Plus de 1,7 milliard de dollars sont dépensés pour l’armement à travers le monde. Pour le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, « le monde est surarmé et la paix sous-financée ».