Le général Haftar dit ses forces prêtes à « libérer » Benghazi
(Keystone-ATS) Le général libyen à la retraite Khalifa Haftar a indiqué que ses forces paramilitaires étaient prêtes pour « libérer » la ville de Benghazi des groupes « terroristes », dans un discours à la télévision. Pourtant, l’opération qu’il a lancée en mai n’a pas remporté beaucoup de succès jusqu’ici.
Des combats meurtriers opposent quasi quotidiennement les forces de sécurité loyales au général Haftar et le Conseil de la Choura des révolutionnaires de Benghazi, une coalition de milices islamistes, commandée notamment par Mohamed al-Zehawi, chef d’Ansar Asharia.
Selon des sources militaires et hospitalières, au moins 22 personnes, des soldats notamment, ont été tués à Benghazi durant les dernières 48 heures, dans des combats et des incidents distincts. M. Haftar avait lancé en mai une opération baptisée « Dignité » contre des groupes qu’il a qualifiés de « terroristes » à Benghazi.
Toutefois, les forces loyales à Haftar ont été chassées de Benghazi, tombée aux mains des islamistes, dont les radicaux d’Ansar Asharia, organisation classée terroriste par Washington.
« Je vous transmets aujourd’hui (un message) des hommes de l’opération Dignité disant qu’ils sont prêts pour réaliser leur objectif d’étape, qui est de libérer la ville de Benghazi », a néanmoins déclaré M. Haftar sur la chaîne de télévision privée Libya Awalan.
Fin de carrière
M. Haftar, qui dit commander l' »Armée nationale libyenne » (auto-déclarée), a prévenu que les « prochaines heures et jours seront difficiles », sans autre précision. Un porte-parole de M. Haftar avait appelé plus tôt les jeunes à sécuriser leurs quartiers et ne pas permettre aux islamistes d’y accéder, annonçant que les forces de M. Haftar allaient entrer dans la ville mercredi.
Accusé par ses détracteurs de mener un coup d’Etat, M. Haftar a affirmé par ailleurs que son but ultime était la « libération de Benghazi », affirmant pour la première fois qu’il mettrait fin à sa « carrière militaire » dès que cet objectif serait atteint. Depuis le début de son opération, M. Haftar était resté évasif sur ses réelles intentions.
« Je considère cette bataille (de Benghazi) comme le couronnement de ma carrière militaire », a-t-il dit, sans préciser s’il envisageait une carrière politique. Selon lui, « la libération de Benghazi est une étape stratégique, la plus importante dans la bataille de l’armée contre le terrorisme » dans toute la Libye.