Le taux de chômage en Suisse reste inchangé en juillet, à 3,1%
(Keystone-ATS) Après cinq mois consécutifs de baisse, le taux de chômage en Suisse est resté inchangé en juillet, à 3,1%. A la fin du mois dernier, 133’754 personnes étaient inscrites auprès des offices régionaux de placement (ORP), soit 498 de plus qu’à fin juin.
Il s’agit de la première hausse de l’année en chiffres absolus. Par rapport au mois de juillet 2014, le chômage a augmenté de 6700 personnes (+5,3%), selon les chiffres publiés vendredi par le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO). En juillet de l’année passée, le taux de chômage était aussi plus bas (2,9%).
« Les effets saisonniers positifs qui se manifestaient jusqu’à maintenant ont pris fin, de manière attendue », a expliqué Boris Zürcher, le chef de la Direction du travail du SECO, lors d’une conférence téléphonique. Alors que les chiffres du chômage se réduisent toujours jusqu’à la moitié de l’année, ils repartent à la hausse de manière saisonnière dès juillet.
Actuellement, les effets du franc fort se font aussi sentir, a relevé M. Zürcher. L’affaiblissement conjoncturel touche toutes les régions du pays et tous les grands secteurs. Mais cette dynamique négative s’est maintenant atténuée.
Chômage des jeunes en hausse
Le chômage des jeunes (15 à 24 ans) a augmenté de 1329 personnes (+8,4%), passant à 17’182. Par rapport au même mois de l’année précédente, il a augmenté de 535 personnes (+3,2%). Le chômage des jeunes augmente toujours en juillet en raison de la fin des formations ou de la scolarité, note Boris Zürcher.
L’ensemble des demandeurs d’emploi inscrits se chiffre à 190’939 personnes, soit 151 de moins que le mois précédent. Leur nombre est cependant supérieur de 10’117 ou de 5,6% par rapport à juillet 2014. Le nombre de places vacantes annoncées aux ORP a quant à lui diminué de 135 en juillet, passant à 10’352.
Pour l’ensemble de l’année, le SECO table toujours sur un taux de 3,3% en moyenne. « Les chiffres actuels sont toujours dans le cadre des attentes », a précisé M. Zürcher.
Genève toujours le plus touché
Par cantons, Genève détient toujours la palme du taux de chômage le plus élevé, avec 5,5%, en hausse de 0,1 point entre juin et juillet. Le nombre de chômeurs dans ce canton se montait le mois dernier à 12’802 personnes, soit 92 de plus qu’au mois de juin.
Le Valais fait partie des cantons qui enregistrent la plus forte baisse en juillet, soit 0,2 point. Son coefficient atteint ainsi 3,4%. Le nombre de chômeurs valaisans s’est élevé à 5528 personnes en juillet, soit 251 de moins que le mois précédent.
Le Jura est au contraire le canton qui a connu la hausse la plus marquée, soit +0,2 point. Son taux se situe à 4%. Le nombre de chômeurs s’est porté à 1413 (+54). Le canton de Vaud affiche un recul de 0,1 point, pour un taux de 4,7%. Il compte 17’667 personnes, en baisse de 99.
Fribourg (2,7%) et Neuchâtel (5,2%) ont tous deux connu une hausse de 0,1 point. A Fribourg, qui est le seul canton romand où le coefficient est en dessous de la moyenne suisse de 3,1%, le nombre de chômeurs a crû de 152 pour se porter à 4188. A Neuchâtel, qui détient le 2e taux le plus élevé de Suisse derrière Genève, l’effectif a augmenté de 123 unités, pour un total de 4648.
Dans le canton de Berne, le taux est resté stable à 2,4%, tout comme à Zurich avec un coefficient de 3,4%. Le Tessin est aussi resté stable le mois dernier, à 3,3%. Uri, qui a vu son taux reculer de 0,2 point en juillet, détient la palme cantonale du chômage le plus bas avec 0,7%.
Davantage de chômage partiel
Le chômage partiel, instrument possible pour pallier l’abandon du taux plancher de l’euro à la mi-janvier, a continué d’augmenter. En mai, dernier mois où la statistique est disponible, les réductions de l’horaire de travail ont touché 5423 personnes, soit 307 de plus (+6%) que le mois précédent.
Le nombre d’entreprises ayant eu recours à de telles mesures a lui aussi augmenté, de 22 unités (+4,3%), passant à 532. Le nombre des heures de travail perdues a diminué 10’694 unités (-3,8%) pour s’établir à 273’088 heures. L’année précédente à la même époque (mai 2014), le chômage partiel avait sévi dans 203 entreprises, touchant 2034 personnes et entraînant la perte de 113’085 heures de travail.