Les mesures anti-tabac ont évité près de 800’000 morts
(Keystone-ATS) Les mesures anti-tabac prises aux Etats-Unis, comme l’augmentation des impôts sur les cigarettes et la mise en place de campagnes d’information, ont permis d’éviter près de 800’000 morts dues au cancer du poumon de 1975 à 2000, selon une étude publiée mercredi.
Si tous les Américains avaient cessé de fumer après le premier avertissement contre les dangers du tabac émis en 1964 par les autorités sanitaires américaines, 2,5 millions de personnes au total ne seraient pas mortes prématurément dans la période de 36 ans qui a suivi, selon les auteurs de cette analyse.
L’étude, qui a été financée par l’Institut américain du Cancer (NCI), paraît dans la revue publiée par cet organisme fédéral.
Ces chercheurs ont pu reconstituer dans leur modèle la consommation détaillée de cigarettes par des personnes nées entre 1890 et 1970. Ils ont ensuite appliqué un modèle informatique sur la fréquence des cancers pulmonaires dans ce groupe.
Diverses mesures
Depuis la première mise en garde du gouvernement fédéral américain contre les dangers du tabac en 1964, les efforts mis en oeuvre aux Etats-Unis comprennent des restrictions de fumer dans des endroits publics, des hausses des impôts sur le tabac, une limitation de l’accès aux cigarettes pour les enfants et adolescents et des campagnes d’information sur les dangers du tabac.
« Une très grande majorité des morts par cancer du poumon peut être évité en cessant de fumer », insiste Eric Feuer, responsable de la méthodologie statistique au NCI.
Outre la réduction du nombre de cancers du poumon, le recul du tabagisme a aussi entraîné une baisse d’autres affections résultant du fait de fumer dont surtout les maladies cardiovasculaires et respiratoires.
L’étude s’arrête en 2000 car des données suffisamment détaillées n’étaient pas disponibles pour les années plus récentes.
Mais les statistiques montrent que le taux de cancers du poumon a continué à fortement diminuer parmi les adultes américains tombant de 23,2% en 2000 à 20,6% en 2008 avant de se stabiliser ces dernières années.