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Malgré la votation, faible intérêt pour la prévoyance vieillesse

Près d'un tiers des retraités ignorent le capital dont dispose son 2e pilier (photo prétexte). KEYSTONE/GAETAN BALLY sda-ats

(Keystone-ATS) Malgré la proximité de la votation et les problèmes croissants du 2e pilier, le thème de la prévoyance vieillesse suscite un intérêt historiquement faible, d’après une étude publiée mardi. Seuls les deux tiers des assurés disent s’y intéresser sérieusement.

Ils étaient encore trois quarts dans ce cas l’an dernier, constate la 7e étude sur l’état des connaissances et l’opinion de la population suisse sur le 2e pilier. Alors que les Suisses voteront sur la prévoyance vieillesse dans moins de trois semaines, il s’agit de la plus faible valeur depuis le lancement de l’enquête en 2011, selon son mandataire, AXA Investment Managers Suisse.

Les 25-41 ans restent les moins bien renseignés. Ils sont néanmoins 31% des retraités (47% de l’ensemble des 700 assurés interrogés) à ignorer quel montant ils détiennent, au moins à peu près, auprès de leur caisse de pensions. Le mandataire de l’enquête, réalisée par l’Institut GfS.Zurich auprès de 540 assurés actifs et 160 passifs, ne donnent pas d’autre explication à ce résultat.

Il apparaît en outre qu’un assuré sur cinq ne sait pas dans quelle caisse est détenu son argent. Ce résultat marque une progression: la part d’ignorants était encore de 27% l’an dernier.

Préférence au capital

Tout en prévenant que la façon dont les assurés LPP aimeraient percevoir leur capital change rapidement, l’enquête révèle néanmoins qu’ils réclament toujours plus de flexibilité dans le versement de la fortune de la prévoyance. « La tendance en faveur du versement sous forme de capital, apparue en 2016, se renforce », d’après Werner E. Rutsch, Head Institutional Business chez AXA.

« Aujourd’hui, les personnes interrogées souhaitant toucher leur avoir de vieillesse sous forme de rente au moment de la retraite ne sont plus que 45%, contre 50% il y a un an », ajoute-t-il. Là encore, les assurés actifs, âgés entre 25 et 41 ans, sont responsables de cette évolution qui va à l’encontre des projets des autorités.

On n’observe en revanche pas de changement de préférence dans les autres tranches d’âge, ni chez les femmes, d’après l’enquête. Ces dernières sont ainsi plus de la moitié à plébisciter le versement sous forme de rente, tandis que les hommes ne sont plus que 38% dans le même cas.

Au total, 30% des assurés LPP opteraient pour le versement partiel de leur capital tout en percevant une rente, alors que 19% choisiraient le versement de l’intégralité de leur avoir de vieillesse. Si les avis des assurés semblent assez volatils, comme l’a rappelé le mandataire du sondage, ils divergent aussi largement selon l’orientation politique, la région de résidence et les revenus des personnes interrogées.

Touche pas à ma rente

Par exemple l’option du versement sous forme de rente est privilégiée en Suisse romande (54% des assurés la choisissent). Les Alémaniques ne sont en revanche que 43% à la préférer et les Tessinois seulement plus que 31%.

Il n’est en outre pas question de diminuer le montant de la rente. Seules 15% des personnes interrogées y sont favorables ou plutôt favorables, alors que le projet soumis au peuple le 24 septembre prévoit justement une baisse du taux de conversion, donc de la rente. La baisse de cette rente est toutefois compensée par diverses mesures, notamment dans l’AVS.

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