Pakistan: les deux otages suisses sont en bonne santé
(Keystone-ATS) Le jeune couple suisse enlevé il y a plus de huit mois par les talibans alliés à Al-Qaïda au Pakistan est libre depuis jeudi. Les deux touristes ont réussi à échapper à leurs ravisseurs et sont en bonne santé, selon Berne. La Suisse a déclaré qu’aucune rançon n’avait été versée.
Olivier David Och, un policier de 32 ans du canton de Berne, et sa compagne Daniela Widmer, 29 ans, « sont libres. Ils se sont échappés. Ils ont fait preuve de beaucoup de courage », a expliqué jeudi Didier Burkhalter, ministre du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), lors d’une conférence de presse à Berne.
Le chef de la diplomatie n’a pas voulu donner plus de détails sur les circonstances de l’évasion. « Je voulais l’entendre pour le croire », a dit M. Burkhalter, « très heureux », avant de confirmer la nouvelle annoncée le matin par l’armée pakistanaise.
De retour « prochainement »
Il a précisé qu’il avait eu les deux ex-otages au téléphone dans la journée. Ils parlent de « miracle (…). Je les ai senti très calmes et surtout soulagés », a-t-il ajouté. Les deux ressortissants helvétiques « n’ont pas été blessés et sont en bonne santé ».
Pris en otage durant 259 jours, le couple bernois est désormais en « lieu sûr » au Pakistan, selon le conseiller fédéral qui n’a pas voulu préciser l’endroit exact. L’ambassadeur de Suisse au Pakistan est en contact direct avec eux. Selon le DFAE, ils seront de retour « prochainement » en Suisse.
De lui-même, le ministre des affaires étrangères a insisté sur le fait qu' »aucune rançon n’avait été versée ». « La Suisse ne verse pas de rançon », a souligné le chef du DFAE. Il a aussi réfuté la thèse d’une rançon versée par le Pakistan et d’une éventuelle mise en scène de l’évasion du couple bernois.
Les circonstances entourant leur réapparition paraissent cependant encore mystérieuses. Les militaires pakistanais avaient tout d’abord annoncé qu’ils avaient été « libérés sans condition » par leurs ravisseurs. Puis les deux otages eux-mêmes ont expliqué à l’armée et aux services de renseignement pakistanais s’être évadés.