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Bush se pose en « dissident » qui était contre la guerre

(Keystone-ATS) Washington – L’ex-président américain George W. Bush a assuré lundi qu’il avait été « une voix dissidente » au sein de son administration en s’opposant à la guerre en Irak. Il affirme s’être finalement rallié au recours à la force contre Saddam Hussein en 2003.
« J’étais une voix dissidente. Je ne voulais pas utiliser la force », a déclaré l’ancien président lors d’un entretien à la chaîne de télévision NBC, à la veille de la publication de ses mémoires intitulés « Instants décisifs ».
« Je voulais donner une chance à la diplomatie », explique encore l’ancien chef d’Etat.
Interrogé sur l’influence de son vice-président Dick Cheney, qui l’aurait incité à attaquer l’Irak, M. Bush a répondu que cette question n’avait pas d’importance. « C’est moi qui décide quand nous attaquons », a-t-il ajouté. Dick Cheney « aurait peut-être dit ‘allons-y’, mais j’ai dit non », a-t-il encore dit.
Selon un extrait de son livre publié par les médias, M. Bush assure que « personne n’a été aussi écoeuré et en colère que moi quand on n’a pas trouvé d’armes de destruction massive » en Irak, alors que cet élément avait justifié les hostilités.
Sur NBC, il refuse toutefois de s’excuser devant les Américains d’avoir engagé la guerre.
« S’excuser signifierait que cette décision était mauvaise. Et je ne pense pas que c’était une mauvaise décision », ajoute l’ex-président, qui assure que « le monde se porte mieux sans Saddam Hussein ».
M. Bush confie que l’été 2006 a vu « le point le plus bas de (sa) présidence ». « C’est parce que j’ai pensé que nous étions en train de perdre en Irak », ajoute-t-il.
Interrogé sur le scandale de la prison d’Abou Ghraïb et des sévices infligés à des détenus irakiens par des soldats américains, M. Bush confirme que son secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld lui a alors offert de démissionner.
« J’ai sérieusement réfléchi à accepter. Je savais que cela serait un signe très fort que de remplacer le chef du Pentagone après une faute aussi grave. Mais un facteur important m’a retenu: il n’y avait pas de candidat naturel pour le remplacer », raconte l’ex-dirigeant.

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