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L’ex-chef de la sécurité chinoise condamné à la prison à vie

(Keystone-ATS) L’ex-chef de la sécurité chinoise Zhou Yongkang a été condamné jeudi à la réclusion à perpétuité pour corruption, abus de pouvoir et divulgation de secrets d’Etat, selon l’agence Chine nouvelle. Il a décidé de ne pas faire appel et a admis sa culpabilité.

Il est le plus haut responsable chinois jamais condamné pour une affaire de corruption depuis l’arrivée au pouvoir des communistes en 1949, alors que le président Xi Jinping, en poste depuis 2013, a placé la lutte contre la corruption en tête de ses priorités.

A l’issue de son procès, qui se tenait à huis clos depuis le 22 mai devant un tribunal de Tianjin, au sud-est de Pékin, M. Zhou a décidé de ne pas faire appel. « J’accepte les accusations du ministère public et les faits sont clairs: j’admets ma culpabilité et je fais repentance », écrit l’agence de presse officielle en paraphrasant le condamné.

Zhou Yongkang, qui a 75 ans, avait été arrêté et exclu du Parti communiste chinois l’an dernier. Il a été formellement inculpé en avril. Le verdict a été lu à la télévision.

Plus vu en public depuis 2013

Selon une source ayant assisté au procès, Zhou, qui fut en charge de la police, était gardé par des militaires plutôt que par des policiers. « Il s’est montré coopératif durant les interrogatoires », a ajouté cette source, s’exprimant sous le sceau de l’anonymat. « Il avait une bonne attitude ».

M. Zhou fut l’un des plus puissants dirigeants chinois dans les années 2000, siégeant au comité permanent du bureau politique du PCC, le plus haut niveau de pouvoir en Chine, et tenant les rênes de l’appareil de sécurité, l’un des postes les plus puissants du pays, jusqu’à sa retraite en 2012. Sa position s’est affaiblie durant le grand remaniement de la direction chinoise fin 2012 qui a propulsé Xi Jinping à la tête du pays.

Depuis 2013, plus de 300 proches, alliés politiques, associés en affaires, subalternes ou employés de M. Zhou ont été arrêtés, placés en détention ou interrogés.

Les faits reprochés à l’ancien chef de la sécurité s’étalaient sur plusieurs décennies et remontaient jusqu’à la période où il était directeur général adjoint de la China National Petroleum Corporation (CNPC) et chef du PCC dans la province du Sichuan (centre-sud). Il n’a plus été vu en public depuis octobre 2013.

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