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Le médecin qui a invectivé Chessex dit n’avoir rien à se reprocher

(Keystone-ATS) Lausanne – Le médecin vaudois, qui a interpellé Jacques Chessex à propos de l’affaire Polanski juste avant que l’écrivain ne s’effondre à Yverdon-les-Bains, estime n’avoir rien à se reprocher. Il se dit cependant bouleversé et regrette son intervention.
Jacques Chessex est mort subitement à l’âge de 75 ans le vendredi 9 octobre lors d »un débat. Le médecin de 60 ans qui l’avait pris à partie affirme dans « 24 heures » avoir été choqué par les propos de du romancier qualifiant de « minime » l’accusation contre le cinéaste Roman Polanski de relations sexuelles illégales avec une jeune fille de 13 ans.
Il explique avoir voulu exprimer sa colère: « j’ai conscience de ce que c’est une vie brisée par le viol », dit-il sur la base de son expérience professionnelle.
Ce soir-là, l’homme a lu en partie l’article relatant les déclarations de Jacques Chessex, avant de partir sans se douter de ce qui se passait dans la salle. « Suis-je responsable de sa mort? Ma réponse est non. Cela n’empêche pas que je suis bouleversé rien qu’à y repenser. Je me sens vraiment mal. C’est douloureux. je voulais juste le rencontrer ».
« Je n’ai rien à me reprocher. Mon intervention, c’est un cri du coeur. Une indignation. Je suis étonné que ses propos (de Jacques Chessex) n’ont pas suscité davantage de réactions », relève toutefois le médecin.

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