Les JO comme moteur de développement de Sion

(Keystone-ATS) La candidature pour les Jeux Olympiques d’hiver 2026 est une chance à saisir. La municipalité de Sion la considère comme une opportunité qui complète le développement actuel de la ville.
L’engagement financier de la ville est plutôt limité, a déclaré jeudi lors d’une conférence de presse le président de la ville Philippe Varone. Pour la candidature proprement dite, la ville a mis un demi-million de francs au budget 2018. Un montant similaire est prévu pour 2019.
En ce qui concerne l’organisation ou les infrastructures, aucun engagement financier de la ville n’est prévu. La commune devra probablement participer aux coûts de sécurité, pour un montant encore non chiffré, a précisé M. Varone.
Sion n’est pas seule
La ville ne prend pas d’engagement concernant une garantie de déficit. Le canton du Valais et Swiss Olympic seront les deux autres co-signataires du contrat de ville-hôte. Et le CIO n’exige pas de garantie financière illimitée, « nous avons un écrit du CIO qui le confirme », a précisé M. Varone.
Sion ne sera au final qu’un partenaire parmi d’autres. La ville accueille l’événement et met son nom à disposition de la candidature. Mais l’organisation des jeux est confiée à une association qui répondra de sa fortune, a expliqué M. Varone.
Projet d’avenir
La ville est en mesure de maîtriser la seule infrastructure qui lui incombe: le village olympique. En fait, Sion projette de créer un éco-quartier de 300 logements d’intérêt général sur un espace de 60’000 mètres carrés, propriété de la municipalité.
Cette offre correspond aux besoins du marché et du développement démographique de la ville, a précisé M. Varone. Le coût de construction est estimé à 115 millions de francs. Un appel d’offres sera effectué pour trouver des investisseurs. Les appartements seront mis à disposition du comité d’organisation pour loger les athlètes et accompagnants.
Sion 2026 n’est pas en concurrence avec d’autres projets de développement de la ville, a dit M. Varone. Il y a au contraire de nombreuses synergies. Mais la municipalité souhaite un véritable dialogue avec la population « comme pour tous les projets d’importance », précise M. Varone. Plusieurs soirées d’information seront organisées d’ici le vote du 10 juin.
Le camp du non s’étoffe
Du côté des opposants à la candidature, le camp s’est encore étoffé. Après les Verts, les différentes organisations de protection de l’environnement, les socialistes du Haut-Valais et l’UDC du Valais romand, le PS du Valais romand vient grossir les rangs du non.
Le PS a organisé un scrutin auprès de ses membres. La consultation de la base a abouti à un résultat clairement en défaveur du projet avec une proportion de non de 68,5%.