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Les sous-traitants veulent afficher leur savoir-faire au Salon EPHJ

Le Salon EPHJ-EPMT-SMT - ici lors de l'édition 2016 - met à l'honneur les sous-traitants des secteurs de l'horlogerie, des microtechnologies et des technologies médicales (archives). KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI sda-ats

(Keystone-ATS) Les sous-traitants veulent dévoiler leur savoir-faire au Salon EPHJ-EPMT-SMT dans un contexte incertain marqué par le franc fort et le repli des exportations horlogères. Plus de 800 exposants participeront à la 16e édition du 20 au 23 juin à Genève.

Le salon continue d’afficher une bonne santé, en dépit du contexte incertain dans l’industrie horlogère, a souligné mercredi devant les médias à Bienne (BE) Alexandre Catton, chef de projet du salon. Les organisateurs ont choisi la cité bilingue, carrefour entre la Suisse romande et la Suisse alémanique, pour présenter l’édition 2017.

Le salon a gagné en notoriété en Suisse alémanique. Un quart des exposants viennent d’outre-Sarine, principalement des cantons de Berne, Zurich et Soleure. Quelque 20’000 visiteurs professionnels sont attendus, en provenance d’une soixantaine de pays.

Métiers de l’ombre

Le salon a été créé en 2002 par André Colard et Olivier Saenger pour mettre en valeur l’environnement horloger et joaillier en amont et en aval du produit fini. “Des métiers qui restaient dans l’ombre”, a rappelé Alexandre Catton.

L’événement s’est ouvert au secteur de la microtechnique, en 2007, et des technologies médicales, en 2011. Le succès du salon s’est construit “patiemment, sans démesure et sans excès”, relève-t-il. Il s’agit d’un salon technique, de savoir-faire, “sans esbroufe”, résume André Colard.

Les frontières sont de plus en plus poreuses entre l’horlogerie, les microtechnologies et les technologies médicales. D’importantes synergies existent entre ces trois secteurs de haute précision, expliquent les organisateurs.

Essor des technologies médicales

Aujourd’hui, près de 300 sociétés actives dans le domaine des medtech sont présentes à l’événement, soit un tiers des exposants. Le cluster des sciences de la vie Health Valley occupera cette année une place importante au coeur du salon.

Malgré la conjoncture mitigée, une surface équivalente à celle de 2016 a été réservée. Plus de 800 exposants sont attendus – un chiffre peu ou prou stable – auxquels s’ajouteront les réservations de dernière minute.

Les exposants ont bien compris la nécessité de se montrer et de multiplier les contacts quand les temps sont plus incertains, estime Alexandre Catton. Près de 90% d’entre eux reviennent chaque année, selon les organisateurs. Certains sous-traitants horlogers n’ont toutefois pas été en mesure de revenir en raison des difficultés qu’ils traversent.

Frémissements

Présent à la présentation du salon, le président de la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH), Jean-Daniel Pasche, a confirmé s’attendre à une stabilisation des exportations horlogères en 2017, sauf événement géopolitique majeur.

Le mois de mars a été positif après 20 mois consécutifs de baisse. “On sent des frémissements, certaines marques nous le confirment”, a déclaré Jean-Daniel Pasche. La nouvelle loi sur le swiss made devrait y contribuer, bien qu’il s’agisse d’un processus à long terme. “Des rapatriements de production ont eu lieu”, a-t-il précisé.

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