Mandat d’arrêt européen lancé après l’évasion d’un détenu en France
(Keystone-ATS) Un détenu s’est s’évadé samedi matin à l’aide d’explosifs de la prison de Sequedin, dans la banlieue de Lille (nord de la France), peu après avoir pris cinq personnes en otage. Un mandat d’arrêt européen a été diffusé dans tout l’espace Schengen en soirée.
« Les quatre surveillants pénitentiaires otages sont sains et sauf », a déclaré Frédéric Fèvre, procureur. « Tous les services de police et de gendarmerie sont désormais mobilisés » retrouver le fugitif.
Vers 08h00, la porte principale de la maison d’arrêt a été ouverte à l’explosif et à l’arme lourde. Le détenu a réussi à prendre cinq membres du personnel de la prison en otage et à sortir de l’enceinte. La prise d’otage a eu lieu à l’issue d’un parloir.
Quatre otages ont été relâchés immédiatement. Un cinquième a été emmené dans une voiture et libéré quelques kilomètres plus loin, au sud de Lille. L’évadé a ensuite pris la fuite dans un deuxième véhicule qui l’attendait.
Affaire de braquage
Condamné en 1999 pour une affaire de braquage à 18 ans de prison. Il avait été libéré en 2009 avant d’être réincarcéré en juillet 2011 pour ne pas avoir respecté les mesures d’une libération conditionnelle. Agé de 40 ans, le détenu ans est soupçonné par les policiers d’être impliqué dans la mort d’une policière en 2010 lors d’une tentative de braquage.
Le grand public avait découvert cet homme en 2010 grâce à un livre d’entretiens, « Braqueur, des cités au grand banditisme », publié par La Manufacture de livres. Il affirmait alors avoir « enterré son passé » et avait fait le tour des plateaux de télévision.
Manque de moyens
La CGT Pénitentiaire a réagi, pointant un manque de moyens et de systèmes adaptés. Les fouilles intégrales sur les personnes détenues n’ont pas été remplacées par du matériel de détection adéquat et performant, regrette l’organisation syndicale.