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Mattel: les ventes se tassent, mais la rentabilité s’améliore

Keystone-SDA

(Keystone-ATS) Le spécialiste américain du jouet Mattel a enregistré un tassement de ses ventes au deuxième trimestre. Le géant n’en est pas moins parvenu à dégager un bénéfice net en forte hausse grâce à une maîtrise de ses coûts.

Le chiffre d’affaires s’est contracté de 1% sur un an, à 1,08 milliard de dollars, selon un communiqué publié mercredi, soit moins que les 1,10 milliard attendus par les analystes. L’entreprise d’El Segundo, dans l’Etat de Californie, a souffert sur le marché des poupées (-6%), qui reste le premier secteur d’activité du groupe (34% des revenus).

Mattel détient les marques Barbie, American Girl ou Beauty Cuties. Il espère voir la catégorie se redresser dans les mois à venir grâce à la célébration des 65 ans de Barbie et au lancement prévu de deux nouvelles lignes de la poupée vedette, a expliqué le directeur général, Ynon Kreiz, lors d’une conférence téléphonique.

Mattel a aussi pâti d’un ralentissement sur ses produits destinés aux tout-petits (-4%). Sur le plan géographique, toutes les régions du groupe ont connu une baisse de ventes, à l’exception de l’Asie-Pacifique.

« Nous nous attendons à ce que l’activité jouets soit en croissance au second semestre », a néanmoins indiqué Ynon Kreiz. Depuis plusieurs années, Mattel cherche à s’appuyer sur son portefeuille de marques pour développer films et séries animées.

Plusieurs longs métrages sont en cours de préparation, notamment autour des personnages Polly Pocket, des petites voitures Hot Wheels ou du jeu de cartes Uno. Malgré le reflux de son chiffre d’affaires, Mattel a réussi à doubler son bénéfice net (+109%), à 56,9 millions de dollars.

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, donnée très suivie par Wall Street, il s’affiche à 19 cents, soit mieux que les 17 cents projetés par les analystes. L’entreprise a fait baisser de 8% ses coûts opérationnels.

C’est le résultat d’un plan annoncé en février, qui doit permettre de réaliser 200 millions de dollars d’économie en année pleine d’ici 2026. Les investisseurs ont mal réagi au fléchissement des ventes du groupe, en particulier pour les poupées un an seulement après la sortie du film « Barbie », qui a ramassé plus de 1,4 milliard de dollars au box-office.

Dans les échanges électroniques postérieurs à la fermeture de Wall Street, le titre cédait 7,71%.

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