Sensation à Bâle-Campagne: le PEV éjecte l’UDC de l’exécutif
(Keystone-ATS) L’UDC perd son siège au gouvernement de Bâle-Campagne. La conseillère nationale Sandra Sollberger n’a pas pu le défendre dimanche. L’évangélique Thomi Jourdan crée la sensation de cette élection générale: il est le premier membre du PEV élu dans un exécutif cantonal.
Thomi Jourdan a obtenu 26’217 voix et a ainsi devancé son adversaire Sandra Sollberger (UDC) de 1137 voix, selon les résultats finaux. La majorité absolue était de 24’887 voix. La participation s’est élevée à 34,3%.
Dimanche, lors de la conférence de presse du nouveau gouvernement de Bâle-Campagne, Thomi Jourdan a déclaré qu’il était surpris et tout simplement bouleversé par son élection. « Nous avons rendu l’impossible possible ». Le nouveau ministre s’est fait remarquer pendant la campagne électorale avec un affichage efficace. Cet économiste et directeur de 48 ans est conseiller municipal à Muttenz.
L’UDC n’a pas pu défendre le siège du sortant Thomas Weber. Pour la première fois depuis les élections de 2011, ce parti n’est pas représenté au gouvernement cantonal.
La conseillère nationale UDC Sandra Sollberger, pourtant favorite, a obtenu 25’080 voix. « Il est clair que la déception est grande », a-t-elle déclaré à l’issue du scrutin. Les partis bourgeois perdent de fait leur majorité au gouvernement dont le point d’équilibre se recentre du même coup.
UDC dans l’opposition
Les quatre sortants Anton Lauber (Centre), Isaac Reber (Verts), Kathrin Schweizer (PS) et Monica Gschwind (PLR) ont défendu aisément leurs sièges au gouvernement. Anton Lauber (Centre) a obtenu le plus grand nombre de voix avec 41’711 voix. Il est suivi par Isaac Reber (Verts) avec 37’505 voix, Kathrin Schweizer (PS) avec 35’020 voix et Monica Gschwind (PLR) avec 35’008 voix.
Outre Sandra Sollberger, deux autres candidats n’ont pas réussi à entrer au gouvernement. Thomas Noack (PS) arrive en septième position avec 23’764 voix, devant Manuel Ballmer (PVL) avec 20’103 voix.
L’UDC se trouve désormais dans le rôle de parti d’opposition. Si l’une des cinq plus grandes formations politiques n’est plus représentée au gouvernement, cela ne facilite pas le travail de l’exécutif, a déclaré la future présidente du gouvernement Monica Gschwind. « Ce sera un défi d’élaborer les projets de manière à ce qu’ils trouvent une majorité au Parlement ».
Parlement: l’UDC devant, gauche en recul
Ironie de l’histoire, l’UDC devient le plus grand parti au parlement de Bâle-Campagne en maintenant ses 21 sièges sur les 90 que compte le législatif. Le PS perd deux mandats et compte désormais 20 députés. Le PLR conserve ses 17 mandats.
Les Verts ne renouent pas avec leur succès électoral de 2019. Ils perdent deux mandats et en gardent 12. Le Centre gagne un mandat et occupe 10 sièges. Les Verts libéraux gagnent trois sièges et peuvent former un groupe parlementaire avec six députés. Le PEV maintient ses quatre sièges.