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Un enregistrement incrimine les rebelles pour le tir du missile

(Keystone-ATS) La colère gronde dans le monde contre les insurgés prorusses et Moscou. Plusieurs pays ont menacé dimanche la Russie de nouvelles sanctions si elle n’obtient un accès “libre et total” au site du crash de l’avion malaisien. Deux chefs séparatistes ont été incriminés dans un enregistrement désormais authentifié.

Au total, 298 personnes ont été tuées dans le crash de l’avion qui assurait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur. Le Boeing 777 a été abattu, selon les Etats-Unis, par un missile tiré depuis le territoire contrôlé par les “rebelles soutenus par la Russie”.

Dimanche, un entretien téléphonique entre deux chefs rebelles enregistré par les services de sécurité ukrainiens a été authentifié par des experts américains, a annoncé l’ambassade des Etats-Unis à Kiev. Il prouve que les hommes de ces chefs rebelles ont abattu un avion civil.

“Ce sont les gars du check-point Tchernoukhine qui ont abattu l’avion. Il s’est désintégré dans l’air”, dit l’un d’eux. “C’est un avion civil”, ajoute-t-il.

Accès au site

Selon la presse américaine, les Etats-Unis pensent que Moscou avait fourni des batteries de missiles aux séparatistes et les a récupérées après qu’un des missiles eut abattu l’avion de la Malaysia Airlines.

Le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron sont convenus d’exiger auprès du président russe Vladimir Poutine qu’il obtienne des séparatistes ukrainiens que les secours et les enquêteurs disposent d’un accès libre et total à la zone de la catastrophe.

Preuves “irréfutables”

Plus aucun corps n’était visible dimanche matin sur le site, selon un journaliste de l’AFP sur place. Un chef rebelle, Alexandre Borodaï, a expliqué que le déplacement des corps avait été nécessaire pour les protéger de la chaleur et d’animaux sauvages.

Plusieurs pays ont exprimé leur indignation sur le traitement des corps et la gestion du site, craignant une falsification de preuves.

Dimanche, un dirigeant séparatiste a demandé qu’un cessez-le-feu soit conclu pour que les rebelles puissent “garantir la sécurité” des experts internationaux sur le site.

Lors d’entretiens téléphoniques avec les dirigeants occidentaux, le président ukrainien Petro Porochenko a accusé les rebelles d'”enlever les preuves”, notamment les boîtes noires. Mais il a souligné que son pays disposait de “preuves irréfutables”.

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