Vaste prise d’otages en représailles à l’intervention française
(Keystone-ATS) Quarante et un « Occidentaux » et 150 Algériens ont été pris en otage mercredi par des jihadistes sur un site gazier en Algérie, dans une attaque lors de laquelle deux étrangers auraient été tués et six personnes blessées. Il s’agit des premières représailles à l’intervention des soldats français au Mali, où les combats au corps à corps ont commencé.
Des combattants liés à Al-Qaïda ont attaqué à l’aube le site gazier ‘In Amenas, dans le centre-est de l’Algérie, près de la frontière libyenne, à environ 1300 kilomètres d’Alger, exploité par le groupe britannique BP, le norvégien Statoil et l’algérien Sonatrach.
Quarante et un « Occidentaux », « dont sept Américains, des Français, des Britanniques et des Japonais », ont été pris en otage, a affirmé un porte-parole des assaillants, cité par deux sites d’informations mauritaniens, Agence Nouakchott information et Sahara Medias. Un Irlandais et un Norvégien figurent parmi ces otages, selon Dublin et la presse norvégienne.
Régis Arnoux, le PDG de la société CIS Catering a par ailleurs déclaré que cent cinquante employés algériens de Cieptal, l’une de ses filiales, étaient retenus sur le site, ce qui porte le total des otages à 191 personnes.
Promesse d’une « fin tragique »
Les islamistes affirment être entourés par les forces algériennes et assurent que toute tentative pour libérer les otages conduira à une « fin tragique ».
L’attaque « terroriste » aurait déjà fait deux morts, des étrangers, dont un Britannique, a rapporté l’agence de presse algérienne APS, tandis que le ministère de l’Intérieur a fait état d’un mort et de six blessés (deux étrangers, deux gendarmes et deux agents de sécurité) et d’un nombre « indéterminé » d’otages. Alger a précisé mercredi soir qu’il était hors de question de négocier avec les « terroristes ».
Combats au corps à corps
Au Mali, alors que l’intervention militaire française Serval a fait mercredi l’objet d’un nouveau consensus entre le gouvernement français et l’opposition, des combats « au corps à corps » opposaient mercredi soldats français des forces spéciales et combattants islamistes à Diabali, à 400 km au nord de Bamako, ont indiqué deux sources de sécurité.