L’ONG SOS Méditerranée en difficulté financière
L'ONG SOS Méditerranée fait face à des difficultés financières après la fin d'un partenariat à Genève. Elle doit trouver 2,7 millions de francs pour maintenir les mêmes opérations de sauvetage en mer jusqu'à fin 2026.
(Keystone-ATS) Elle-même confrontée à des coupes, la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a décidé de mettre un terme à sa collaboration avec SOS Méditerranée. La contribution est réduite de 700’000 francs pour cette année et un montant de 2 millions pour 2026 sera perdu, soit un quart du budget requis pour maintenir le sauvetage en mer, avertit mardi l’ONG.
Pendant quatre ans, les deux entités ont mené ensemble plus de 150 opérations de secours auprès de milliers de personnes en Méditerranée centrale. SOS Méditerranée va devoir internaliser les activités médicales et de protection sur son navire.
Dispositif réduit
Les défis financiers sont augmentés par le besoin de renforcer ces fonctions par l’ONG. Celle-ci va reprendre la mer prochainement mais avec un dispositif réduit.
«Nos équipes ont été confrontées à des défis particulièrement intenses, notamment l’attaque violente» par les forces de sécurité libyennes l’été dernier, affirme le directeur général de SOS Méditerranée Suisse, Elliot Guy, cité dans un communiqué.
«Nous lutterons sans relâche pour éviter toute interruption de notre mission», a-t-il ajouté. Et d’appeler les soutiens à aider l’ONG, alors que la solution actuelle ne pourra être poursuivie qu’à court terme, selon lui.
En une dizaine d’années, près de 33’000 personnes sont décédées en tentant de rejoindre l’Europe par la Méditerranée centrale. Depuis 2016, près de 43’000 ont été secourues par l’ONG.